Nom et prénom : Samael Eldoran
Date de naissance : Le premier jour de l'année, au coeur de l'hiver
Âge : 58 ans (vieillit moins vite que les humains, comme tous les magiciens, passe donc pour un jeune trentenaire)
Sexe : Masculin
Race : Magicien
Rang et niveau : Chef de l'Ajah jaune - Guérisseur
Faction : Bon (à sa manière)
Pouvoirs :
• Guérir : L'arcane de la magie que Samael maîtrise le mieux reste sans conteste la guérison. S'il n'est pas capable de ressuciter les morts, il peut par contre soigner la plupart des blessures avant qu'il ne soit trop tard. Il s'intéresse tout particulièrement aux maladies rares et n'hésite pas à expérimenter le fruit de ses recherches sur ses patients. Il s'est d'ailleurs spécialisé dans la fabrication de potions et de beaumes, pour la simple raison qu'il est très fatigant de se servir de sa magie pour guérir un autre. Il n'est par contre pas très doué pour se soigner lui-même et se sert essentiellement de ses remèdes si le besoin s'en fait ressentir.
• Projectiles/Boucliers de glace : Les seuls sorts offensifs et défensifs de Samael qui maîtrise plutôt bien les fils de l'eau. Cristallisant celle contenue dans l'air, il est capable de projeter de minuscules larmes de glace sur son adversaire ou d'invoquer une barrière de glace tout autour de lui. C'est néanmoins une technique qu'il utilise assez peu.
• Persuasion : A part faire peur à ses patients récalcitrants en leur décrivant avec moultes détails combien leur mort sera douloureuse s'ils refusent de se faire soigner, Samael n'est pas un grand bavard. Il préfère garder son savoir pour lui et ne cherche pas à influencer qui que ce soit.
• Alchimie : C'est un art difficile que Samael respecte et qu'il use fréquemment lors de la confection de ses potions. Il parvient ainsi à éviter nombre d'explosions et à maîtriser l'instabilité de certains ingrédients mais est loin du niveau de certains de ses collègues.
• Boules de feu : N'aimant guère le combat, Samael est tout juste capable de faire apparaître une petite flammèche au bout de son index. Très pratique pour allumer un feu mais inefficace contre un ennemi.
• Écouter dans une pièce sans s'y trouver : Un des sorts préférés de Samael, peut-être parce qu'il a un côté parano et mégalo, persuadé qu'on parle souvent de lui derrière son dos. Il est par contre obligé de se concentrer au risque de ne plus avoir conscience de ce qui l'entoure et de paraître en transe. Ne fonctionne qu'à courte distance, contre un mur ou la porte de la pièce en question. Très fatigant à utiliser, il n'entend souvent que quelques bribes de conversations.
• Lancer des éclairs depuis le ciel : Depuis qu'il a failli s'électrocuter tout seul, Samael refuse toute utilisation de la foudre.
• Soulever des objets : Tout dépend de son état de fatigue. S'il est en forme, il peut soulever le poids d'un homme, sinon il aura du mal à faire voler une simple plume.
• Provoquer un tremblement de terre : Ca n'est arrivé qu'une fois, alors que la colère l'avait submergé au point qu'il perde le contrôle de ses pouvoirs. Il n'y eut heureusement qu'un seul blessé qu'il s'est empressé de soigner. C'est une situation qu'il ne tient pas à revivre, par crainte de sombrer dans la folie et de rejoindre les lichs.
• Ligoter et bâillonner quelqu'un : Quand un patient refuse ses soins ou remue trop pour qu'il puisse l'examiner, il ne reste qu'une solution : l'immobiliser. D'un point de vue pratique, il s'agit de racines et de branches qui sortent du sol pour maintenir l'individu au sol. Ne fonctionne qu'en plein air.
• Invoquer un Djinn ou un autre rang de démon : La seule créature que Samael ait jamais réussi à invoquer fut un vieux rat tout miteux, un peu déboussolé de se retrouver à plus de quarante lieux de son territoire. Il faut dire que c'est une arcane de la magie qui ne l'a jamais vraiment intéressé, peut-être parce qu'elle représente un danger non négligeable.
Armes : Loin d'être un guerrier, Samael est assez lamentable dans l'utilisation des armes blanches. S'il se promène avec un sabre, c'est plus pour dissuader les bandits que dans l'intention de se battre. Et peut-être un peu aussi pour la frime. La dague accrochée à sa ceinture ne sert quant à elle qu'à prélever des ingrédients pour ses expériences. On peut par contre apercevoir dans sa ceinture quelques flacons - enchantés (par ses collègues plus doués en alchimie que lui) pour qu'ils soient très résistants - qui contiennent des remèdes mais aussi des poisons et potions explosives/étourdissantes.
Description physique :
Du haut de ses 1m80, Samael est assez grand pour ne pas se laisser intimider par n'importe qui. Pourtant, sa musculature n'est pas choquante - et reste même discrète - et si son corps est solide, quelques kilos supplémentaires ne seraient pas superflus. Il n'est pas rare qu'il s'enferme plusieurs jours pour mener quelques expériences, au terme desquelles il réapparaît le visage dévoré par la barbe et des cernes abominables sous les yeux. De même, il taille assez rarement ses cheveux bruns qui partent dans tous les sens malgré ses vaines tentatives de les attacher. Ses prunelles grises disparaissent donc souvent derrière quelques mèches sombres qui prennent plaisir à ne pas rester derrière ses oreilles.
L'anneau d'Ourobouros trônant fièrement à son annulaire gauche, Samael est soulagé de ne plus avoir à porter les tenues détestables des novices. Il n'y a rien de pire que le blanc pour un guérisseur, les tâches de sang étant très difficiles à faire disparaître. Lassé de demander l'aide des alchimistes pour que ses habits retrouvent leur blancheur naturelle, le mage préfère donc les couleurs foncées, principalement le marron, le gris ou le noir. Il aurait pu privilégier le jaune de son ajah mais c'est une teinte qu'il déteste.
Description psychologique :
Samael n'est pas quelqu'un de très sympathique. Puisqu'il ne ment jamais par respect pour son serment, il prend un certain plaisir à parler en toute franchise et ne connaît pas le sens du mot tact. Assez critique, parfois insultant, il râle pour un rien et ne semble satisfait qu'en présence d'un cas difficile à soigner ou d'une personne mourrante. Pire, il préférera continuer ses recherches plutôt que de venir en aide à quelqu'un et il ne compte plus le nombre d'avertissements ou de punitions qu'il a reçus à ce sujet. Ce qui n'a eu aucun effet sur son comportement.
Encore aujourd'hui, il n'est pas rare de voir un de ses collègues le traîner (quitte à l'attacher ou se servir de la magie) jusqu'à un patient parce qu'il a décidé qu'il avait plus urgent à faire. Il est donc très loin de l'image idéalisée que se font les gens d'un guérisseur mais ça n'a pas l'air de le faire culpabiliser. Au contraire, maintenant qu'il peut envoyer les mages de son Ajah faire tout le travail à sa place, il ne s'en prive pas. Rares sont ceux qui l'ont fréquenté assez longtemps pour voir les actes au delà de ses paroles. Malgré ce qu'il aime laisser penser, on ne peut en effet nier qu'il est totalement dévoué à sa cause et qu'il passe son temps à travailler pour le bien de l'humanité. A moins qu'il ne s'agisse simplement d'orgueil et qu'il ne cherche vraiment le secret de l'immortalité comme il aime le répéter.
Passé maître dans l'art de donner des demi-vérités pour être désagréable sans mentir, Samael vit dans la crainte perpétuelle de rompre son serment et de sombrer dans la folie. Ce qui ne le rend que plus associal et malaimable. Il est cependant loin d'être mauvais et ses rares amis ont appris à ne pas tenir compte de ses propos insultants. Lui même n'est d'ailleurs guère affecté par les propos ou l'opinion des autres, même s'il est persuadé qu'on médit de lui derrière son dos. Bizarrement, peu ont le courage de le critiquer ouvertement. Peut-être que les rumeurs à son sujet - comme quoi il a empoisonné son prédécesseur pour lui prendre sa place - y sont pour quelque chose. Le fait que son ancien chef était si vieux qu'il ressemblait à une figue desséchée et qu'il n'y avait aucun doute qu'il avait depuis longtemps dépassé la date de péremption n'a rien fait pour effacer les soupçons. Il faut dire que Samael ne cherche pas à redorer son image et prend plaisir à avoir mauvaise réputation.
Enfin, c'est un homme qui prend ses responsabilités au sérieux. Il est aussi exigeant avec ses semblables qu'avec ses élèves et lui-même. Bien qu'il bougonne et ne manque pas de montrer son peu d'intérêt pour la politique, il prend part à la plupart des réunions auxquelles il est convié. Au moins pour pouvoir jouer les rabats-joie. Il respecte tous les sorciers compétents et ne dénigre aucune arcane de la magie, même s'il n'en voie pas toujours l'intérêt. S'il ne se sent pas forcément supérieur aux autres races, il ne s'estime en tout cas pas inférieur et ne se montrera pas plus agréable devant un dragon ou un démon que devant un simple humain.
Histoire :
Issu d'une famille aisée, Samael n'a jamais été un enfant malheureux. Il ne manquait d'ailleurs de rien, sauf peut-être d'une conscience. Tout petit déjà, il avait la fâcheuse manie de disséquer tout ce qui lui tombait sous la main : mouches, lombrics, grenouilles... Il était fasciné par la vie et la mort et étudiait ces pauvres créatures avec toute l'innocence et la cruauté d'un enfant. Ses parents avaient beau tenter de l'en dissuader, il se trouvait de nouveaux cobayes dès qu'ils avaient le dos tourné.
Un jour qu'il décortiquait une truite toujours vivante, en train de s'asphyxier à l'air libre, son père le prit en flagrant délit. Une semaine plus tôt, il lui avait pourtant juré d'arrêter ses expériences et l'homme se mit dans une telle colère que le garçon prit peur. Sans qu'il ne sache vraiment comment, la chair de la truite se recolla devant ses yeux ébahis et le poisson se remit à tressauter sur la table. Samael y vit là l'occasion de prouver son innocence et tendit à son père le pauvre animal intact pour bien montrer qu'il ne lui avait pas désobéi. C'aurait pu marcher si l'homme n'avait pas vu lui aussi les écailles se reformer sous les doigts de son enfant.
L'étincelle une fois révélée, le garçon fut retiré de sa famille et envoyé sur l'île blanche. Fasciné, Samael y vit là l'occasion de poursuivre ses expériences à un niveau supérieur. Si ses professeurs n'avaient pas vu le danger que son étrange passion représentait, il y a de fortes chances qu'il serait devenu nécromancien. Heureusement, ils furent assez intelligents (et vigilants) pour le détourner de cette voie et le diriger vers une arcane plus saine mais parallèle : la guérison. Têtu, le sorcier en herbes fut plutôt réfractaire au début et il fallut l'intervention du chef de l'Ajah jaune en personne pour le remettre dans le droit chemin. Personne ne sut vraiment quel fut le contenu de leur conversation mais Samael en ressortit plus déterminé que jamais. A vrai dire, le vieillard avait sous-entendu qu'il comprendrait encore mieux la vie et la mort en devenant guérisseur. Peut-être même découvrirait-il un jour le secret de l'immortalité...
Quand il quitta le monde des novices pour celui des acceptés - sous l'oeil inquiet et méfiant de certains mages - un seul sorcier accepta de le prendre sous son aile. Le caractère un peu spécial de l'adolescent et sa langue bien pendue ne faisaient pas peur à son nouveau mentor, un membre de l'Ajah jaune qui aurait pu être son arrière (et peut-être même arrière arrière) grand-père. Celui-ci avait su voir derrière la façade maussade un réel potentiel qu'il comptait bien révéler au grand jour. Ce qu'il parvint à faire après plusieurs années au cours desquelles il crut devenir chèvre tant son jeune élève était insupportable. Sa santé mentale en fut grandement atteinte et il perdit même ses derniers cheveux blancs.
Bon nombre de mages furent surpris de cette nouvelle orientation dans les études de l'adolescent. En effet, il était clair que guérir les gens n'était pas pour lui une priorité. C'est tout juste si son professeur ne le traînait pas en laisse jusqu'à ses patients quand il voulait le voir à l'oeuvre. Mais ses semblables furent bien obligés d'admettre qu'il était doué dans cet art et que le temps qu'il passait enfermé à étudier était prolifique. Tout comme il était clair qu'il délaissait le reste de ses études et qu'il ne serait jamais un mage de guerre. On l'obligea bien à apprendre quelques sorts offensifs mais il se contenta du strict minimum nécessaire.
Les années s'écoulèrent sur le même ton, Samael s'entraînant à être aussi détestable que doué dans l'art de la guérison. La mort de son mentor fut sûrement l'élément déclencheur qui le conduisit à s'intéresser aux maladies et aux potions. Le pauvre vieillard avait atteint un âge honorable mais c'était un simple virus qui avait interrompu le cours de son existence. Plus choqué qu'il ne voulut l'admettre à ce décès inattendu, le jeune sorcier fut envahi d'une telle colère à être si impuissant qu'il failli y avoir un accident. Il comprit ce jour-même qu'il n'était pas aussi fort qu'il le pensait et qu'il pouvait basculer du mauvais côté à tout moment. Il avait presque senti l'odeur du mal et le goût de la folie l'envahir... Par chance, c'est le chef de l'Ajah Jaune qui assista à ce dérapage - dont il sortit légèrement blessé - et qui décida de prendre le flambeau de son vieil ami pour aider l'adolescent.
Quelques temps plus tard, Samael passa l'épreuve de l'Amyrlin et prêta serment. C'est sans surprise qu'il décida de rejoindre l'ajah de ses deux anciens mentors. Son chef avait appris à le manipuler au fil des années et parvenait à peu près à le faire obéir. On le vit même s'occuper de blessés sans qu'un de ses collègues n'ait eu besoin de le ficeler. On l'entendit beaucoup râler aussi. Au fil des années, des décennies, il se rendit maintes fois sur le continent, dans le cadre d'une mission ou pour ses besoins personnels. Il y trouvait la plupart des ingrédients dont il avait besoin et pouvait s'isoler comme il le voulait. C'est au cours d'une de ses errances qu'il apprit la mort de son vieil ami. On lui demanda de rentrer sur l'île et il pensa que c'était pour rencontrer le remplaçant de son mentor. Mais non, c'était pire que ça... L'Amarlyn l'avait nommé, lui...
Samael fut grandement offensé par ce choix - tout comme une bonne partie des jeunes membres de son Ajah - mais les sages avaient parlé. Par respect pour eux et pour celui qui l'avait guidé tant d'années, il maugréa pour la forme et bouda quelques temps mais se montra digne de ses nouvelles fonctions. Il se sentit tout d'abord piégé, surtout quand il apprit qu'il avait été désigné par son prédécesseur avant de mourir. Puis il se fit à la situation - à cinquante ans passés il avait tout de même (un peu) mûri - et y trouva même quelques avantages. Aujourd'hui, il est à la hauteur des espérances de l'Amarlyn même s'il est toujours aussi difficile de le faire taire. Beaucoup pensent que ce mauvais caractère amuse beaucoup leur dirigeant...
Métier : Guérisseur, herboriste à ses heures perdues
Autre chose : /
Animal de compagnie : /
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Dim 6 Juil - 9:12
