Feeling Dizzy [libre]

Pendant qu'Aedael s'adonnait à une quelconque cochonnerie comme il en avait l'habitude, Drakar avait préféré aller faire voleter ses petites ailes plus loin. Il en avait assez de toute cette luxure à laquelle il ne pouvait même pas participer autrement qu'en se faisant caresser par des humaines, des démones, des sorcières, ou d'autres jolies créatures. Et puis de toute façon, ce genre de femelles ne l'intéressait pas. Il les aimait plus écailleuses, plus piquantes, et avec plus de dents. Il avait du goût, après tout ! Pas comme Aedael qui plongeait dans toutes les femmes qu'il rencontrait, sans aucune distinction sinon la taille de sa poitrine, la largeur de ses hanches ou la douceur de sa peau. Le petit dragon avait plus de critères précis quant à la femme de sa vie. Et il fallait s'entendre qu'Aedael ne cherchait pas vraiment la "femme de sa vie". Il ne faisait que tirer un coup un peu trop souvent.

Le petit reptile ailé poussa un soupire tout en évitant de foncer dans un homme qui marchait dans le sens contraire. Ce qu'il y avait du monde ici aujourd'hui ! Drakar fut plus que content d'être doté d'ailes : il n'était pas forcé de se déplacer comme un con dans la marée terrestre qui jonchait le sol. Il se serait aussitôt fait écraser, sans aucun doute. Là, il fallait croire qu'il avait volé trop bas, trop curieux de tout ce qui l'entourait. Battant des ailes, il s'éleva de quelques centimètres, sans trop regarder, et il se heurta au toit d'un étal. Étourdi, il plana jusqu'à se poser sur une table, entre un caisson rempli de fraises et un autre de framboises. Il secoua sa petite tête cornue, essayant de reprendre ses esprits. Un peu plus à gauche et il tombait dans les fraises. Et un dragon n'a pas de quoi payer bien sûr. Certes, on les respecte et on leur offre presque tout, pour ce qu'ils font pour le monde, mais un dragon de la taille de Drakar inspirait moins le respect que ses semblables, hauts comme les montagnes. Il leva la tête, et son regard croisa celui de trois femmes – démones ou humaines, il ne le savait pas trop, car elles se ressemblaient toutes avec leurs deux jambes et leurs cheveux, leur peau et leur tout ce qui n'était pas écailles et crocs – penchées sur lui.

-Qu'il est mignon ! s'exclama la première.

-À croquer ! dit la seconde.

Et là, Drakar comprit que c'étaient des démones, ou le pensa. Qui d'autre oserait croquer dans un dragon, ou dans quoi que ce soit qui n'était pas animal. Il frémit, s'excusa auprès des deux femelles et se remit à voler, essayant d'ignorer son étourdissement qui ne voulait pas le quitter d'une griffe. Il soupira, regarda derrière lui pour voir si les trois femmes ne le suivaient pas. Il y en avait une qui marchait à sa suite, se frayant un chemin parmi les gens qui marchaient. Drakar accéléra l'allure malgré le sang qui battait à ses tempes, et diminua l'altitude, préférant se mêler à la foule constamment en mouvement pour semer cette femme, le poursuivant ou pas. Mauvaise idée.

La petite boule d'écailles, pas au top de sa forme, se heurta à plusieurs dos et poitrines, s'excusant constamment de sa maladresse avant de repartir aussi vite qu'il le pouvait. Il passa devant tous les types d'étals : fruits et légumes, fleurs, chaire fraîche … Il vit un enfant croquer dans un doigt et faillit tourner de l'œil. Certes, il était omnivore, mais il préférait que sa viande ne ressemble pas à ce qu'elle était de son vivant. Et il préférait les petits animaux : pas les doigts humains. Il faillit carrément vomir quand il aperçut une affiche avec un dragon sur une broche peint dessus, au-dessus d'un feu.

La place du marché n'était pas une place pour lui. De plus en plus étourdi, il décida de se poser sur la première surface qui passerait à sa portée. Il accrocha ses petites griffes dans une matière souple : du tissu. Il se reposa sur le dos d'une personne pendant quelques instants, jusqu'à ce que cette personne ne décide que les griffes le piquaient et ne décide de se gratter, attrapant par le fait même le dragon qui était sur le point de s'assoupir par la queue.

-Aieuh ! gémit le dragon, apeuré.

listening to Muse - Feeling Good

Jiliade soufflait d’un air un peu déconcerté. Elle était encore arrivée au hasard alors qu’elle se laissait aller au flot de ses pensées. Enfin bon, au moins cette fois elle ne se retrouvait pas entourée d’humains ignobles, elle le sentait que par leur pensées infiniment sombres et déréglées, un délice à ses yeux. Jil se mêla à la foule comme si de rien n’était, les gens ne détournaient même pas le regard sur elle, tant son sourire amusé était habituel pour les démons. Il n’y avait pas beaucoup d’endroit dans ce monde qui faisait sentir la déchue aussi confortable. Elle n’avait pas vraiment d’objectif, mais de jouir de cet océan de corrompus la rendait extatique. Elle avançait sans trop de presse, profitant de chaque contact anodin que la foule lui offrait. Il y avait cet étrange sentiment que d’être entourée créait, un sentiment de solitude incroyable que même le recoin le plus vide de la terre ne pouvait créer.

La déchue se plaisait bien sur la place du Marché, sans trop d’attention pour les petits commerces, ou l’étourdissement général. Elle n’était pas les mots, mais la cacophonie de voix qui s’élevaient des vendeurs ou du public. Elle était bombardée d’offres, d’odeurs pourries et de bruits. Contente, Jiliade laissa échapper un petit rire amusé, et puis avança vers une table ou l’on vendait de petits fruits rougeoyants. Elle fouilla sa bourse, se demandant si elle avait une fringale alors que ses mains comptaient déjà les pièces. Derrière plusieurs autres personnes, elle dut s’étirer sur la pointe des orteils pour voir quelques choses, et ce fut alors que les gens devant elle la repoussèrent plus en arrière, comme si quelque chose d’horrible venait de tomber du ciel devant eux. Effectivement, quelque chose venait de tomber, mais de ce que Jiliade put en voir alors qu’elle faufilait sa tête entre les hanches (nouvelle méthode), ce petit écailleux n’était pas repoussant du tout. Même que les démones qui avaient presque vu leur marchandise au plancher étaient à deux doigts d’en prendre une bouchée crue. Jiliade ne trouvait pas la viande de dragon bien attirante, en partie parce qu’elle ne mangeait pas beaucoup si ce n’était que des petits fruits, des gâteries et, de préférence elle adorait les soirées arrosées du sang de ses victimes.

Le petit volatile se fondit en excuses et s’éloigna tant de bien que de mal des démones qui avaient officiellement déclarée leur envie de le déguster. Jiliade regarda les fruits avec envie une dernière fois, et puis se décida à poursuivre le dragon apeuré. Elle ne savait pas pourquoi cette poursuite l’intéressait à se point, mais tout cela l’amusait vraiment, alors tant qu’à en éprouver du plaisir, tant s’y abandonner complètement. Jil suivis le volatile des yeux alors qu’elle courrait à travers la foule sans trop se soucier des autres, et puis après quelques minutes elle vit le dragon se poser sur le dos d’une personne à quelques mètres d’elle. Elle sourit, sachant qu’elle aller l’attraper pour elle toute seule bientôt.

Jiliade s’approcha jusqu’à ce qu’elle arrive à une distance relativement bien et tendit ses bras pour attraper la boule écailleuse. À ce moment précis, ou elle était prête à écraser le volatile épuisé entre ses mains, l’homme sur lequel il s’était posé le fit tomber du revers de la main, comme s’il était un poussière sur son épaule. Jiliade sourit de plus belles, réagissant par réflexes ayant vu l’occasion parfaite pour attraper le jeune dragon. Elle se lança, agrippa la petite boule au vol et puis tomba au sol sous l’effet inévitable de la gravité. Comme fière de sa victoire et le tenant très fort contre elle, elle dit en souriant :

- Je t’ai eu!

Jiliade pouvait paraître effrayante pour le pauvre reptile volant, peut-être avait-il l’impression horrible qu’elle allait faire de lui son diner, il était difficile de décrire les envies de Jil. Ses yeux un peu mélancoliques ne se mêlaient pas bien du tout avec son sourire fier…

Terreur infinie, terriblement trop grande et trop forte. Deux mains s’étaient refermées sur lui alors qu’il chutait vers le sol. Noir total autour de lui. Il n’arrivait à voir que quelques rais de lumière qui filtraient entre les doigts de la personne. Fort désagréable, un brin paniquant. Le dragon gémit, gratta l’espace de ses petites pattes griffues, effrayé comme jamais il ne l’avait été. Il n’était certes pas le plus courageux de tous les dragons. Dès qu’un danger survenait, il filait se cacher dans la tignasse sombre d’Aedael, au s’agripper au dos de ses vêtements pour qu’on ne le voit pas et que l’envie ne prenne personne d’aller talocher l’innocent dragon. Il aurait été plus courageux, s’il avait été plus grand. Mais les lois de la nature étant ce qu’elles étaient ... Il ne pouvait pas vraiment se permettre de jouer les fortes têtes et d’être très brave. Bon, il lui arrivait souvent de provoquer quelqu’un, mais c’était toujours Aedael qui réglait les choses.

-Laissez-nous sortir d’ici ! Couina-t-il.

Les mains s’ouvrirent en même temps, et le dragon glapit de terreur, masquant ses petits yeux globuleux de ses ailes. Puis, écartant les membranes, il risqua un oeil sur la personne qui l’avait capturé. C’était bien la femme qui le suivait depuis tout à l’heure. Mais en y regardant de plus près, elle ne pouvait pas être une démone. Drakar en avait vu beaucoup de celles-là, passer dans le lit de son ange déchu. Et il savait reconnaître ces anges, justement, même s‘ils ne montraient pas leurs ailes. Il plissa le nez. Ceux qu’il avait rencontrés par le passé n’étaient pas tous aussi faciles à vivre - et c’était un grand mot - qu’Aedael. Il se tint sur ses gardes, les muscles bandés, posé sur les paumes réunies de la jeune femme. Son compagnon, lui, n’avait besoin que d’une main pour le poser. Avec suspicion, il observa attentivement la femme.

Elle était belle. Enfin, pour sa race. Selon ce qu’il entendait des commentaires d’Aedael, les cheveux sombres de cette femme auraient été à couper le souffle, ses yeux lui auraient fait tourner la tête et sa poitrine ... En fait, Drakar n’avait jamais compris cet attrait pour ces bosses molles et sans utilité aucune. Il savait seulement que selon Aedael, plus c’était gros, mieux c’était. Lui, il préférait la fermeté d’une cuirasse faite d’écailles dures comme des pierres, la rudesse d’une peau épaisse et forte.... Il ne comprendrait jamais rien aux autres races. Il ne savait pas non plus comment se comporter avec tout le monde. Il agissait donc toujours avec prudence, lorsqu’il était sans protection, surtout.

-Comptez-vous nous manger ?

Ce furent ses premiers mots à l’adresse de l’inconnue. Peut-être pas d’une politesse exemplaire, en tout cas, savoir s’il allait être mangé, c’était à l’ordre du jour.

-Voyez-vous, en fait, nous aimerions savoir si nous devons prendre la fuite ou pas. Car nous serons attendus, ce soir, et si nous ne rentrons pas à l’heure, nous serons furieux. Et vous risquez d’avoir des ennuis, si nous sommes furieux. Nous ne sommes pas des plus doux, en ces moments.

En effet, Aedael était du genre à prendre colère très rapidement, et à ne pas laisser de seconde chance. Il protégeait toujours Drakar, peu importe dans quels ennuis il se mettait. Le jeune dragon était d’ailleurs très doué pour ce qui était de se mettre dans toutes sortes de situations contraignantes et délicates. Drakar posta ses grands yeux globuleux dans ceux, gris et doux, de sa geôlière. Ils avaient un petit quelque chose de triste aussi, ces yeux. Le dragon de poche tourna la tête sur le côté, la dévisageant étrangement, attendant réponse à sa question.

lsitening to Miyavi - Jingle Bell

(bon, à mon grand désolement, mon fameux cours de littérature gothique est annulé T_T alors j’ai 4 heures d’ennuie devant moi… )

Toujours en tenant l’appât, Jiliade ne cessait de sourire. Mais elle était un peu maladroite, elle ne faisait pas vraiment attention au fait que la pauvre bête était probablement plus fragile qu’elle et que les autres hommes avec lesquels elle s’était amusée. En fait, ses façons rudes et sèches faisaient d’elle souvent une femme effroyable aux yeux de ceux qui avait la malchance de la toucher. Peu importait, aujourd’hui et maintenant, ce petit dragon qu’elle tenait prenait toute son attention… et toute sa force!

Il avait prit un moment avant de comprenne ce qu’il lui arrivait, mais au moment ou elle vit les yeux globuleux du reptile, elle comprit qu’elle l’écrasait. Soupirant d’un air amusé, elle relâcha un peu l’étreinte, en prenant soin de le garder bien captif. Et puis, à sa grande surprise, il se mit à lui parler, implorant d’être libéré. Quoi? le laisser partir…? Non pas vraiment, une fois qu’elle avait quelque chose sous la main, il n’était pas question de s’en défaire! Son sourire s’élargit de plus en plus, semblant animé vivement la terreur dans le petit être toujours dans ses filets. Jiliade décida de lui faire part de son intention de ne pas le relâcher, enfin, pas tout de suite :

- Naaa… hum, et dîtes-moi pourquoi je devrais vous laisser repartir?

Jil eut un petit rire étrange, exagéré, inhabituel… un rire indescriptible, mais qui donnait ce genre de frisson qui parcoure tout le corps. À donner froid dans le dos, même pour elle… Poussée par plusieurs des passants, Jiliade se releva doucement et se remise à marcher en prenant soin de ne pas montrer ‘son’ dragon. L’idée de partager sa découverte avec des démones affamées pour une brochette de dragonnet bien tendre ne lui plaisait pas trop. Et puis de toute façon, le dragon ne lui ouvrait pas l’appétit du tout. Les écailles et la peau cuirassée ne lui inspirait pas vraiment l’envie de prendre une bouchée juteuse dans le reptile volant. Jiliade se faufila le plus possible entre les êtres qui se traînaient sur la place du marché, et puis un peu plus loin, elle put voir une faille dans la foule et s’y précipita. À l’écart des potentiels mangeurs de dragon, elle ouvrit sa main un peu plus, laissant se former une cavité pour que le dragon se faufile entre ses doigts.

Il n’était certes pas aussi prestigieux que les dragons auxquels elle devait ne pas se frotter, mais malgré sa petite taille, il avait un certain air de noblesse. Jil se perdit vite dans ses pensées, observant chaque détail du reptile, ses écailles placées en ordre, ses ailes frêles… son air imprégnant la frayeur. Jiliade se demanda pourquoi elle effrayait le volatile au point que ses nerfs le fassent trembler autant, c’est alors que comme pour répondre à sa question, il demanda si l’intention de Jil était de le grignoter. L’ange déchue fit une grimace de dégout, voulant tout dire sur ses habitudes alimentaires, et puis répondit :

- Non! Non! Moi je ne veux rien qui puisse goûter aussi infecte! Celles qui vous désiraient dans leurs assiettes… sont bien loin maintenant.

Elle était un peu insultée. Alors qu’elle avait sauvé la bestiole des mangeuses de chair, il s’en plaignait. Enfin, peu importe, le voilà qui repartait expliquant qu’il ne pouvait se permettre d’être captif. Le cas était qu’il ne se ferait pas manger, probablement une grande consolation pour lui, mais par contre, Jiliade n’était pas prête à se défaire de sa source d’amusement de la journée. Sûrement à la déception du petit dragon, elle répliqua :

- À par contre, je vous garde pour moi, pas question de vous laissez partir…

Et puis elle se rappela de ses mots vers la fin, qu’avait-il dit? Furieux?

- Furieux?

Son sourire s’était soudainement assombris, ses yeux tristes avec encore plus d’effet, et son visage fut en toute pièce celui d’une jeune fille innocente qu’on venait d’attrister avec une simple bavure. Jiliade fit un dernier air de questionnement avant d’esquisser un faible sourire.

*nyaaa je copie xD* Listening – SuperSex World – One Ton

Pourquoi elle devrait le laisser partir ? Drakar soupira. Il avait encore un peu les idées embrouillées, et réfléchir pour argumenter avec sérieux lui semblait inconcevable pour le moment. Parce que parce que parce que ... C’était tout ce qui lui venait à l’esprit. Il n’aimait pas être pris au piège. Il aurait aimé se trouver avec Aedael pour pouvoir se cacher dans ses cheveux et lui souffler à l’oreille de le tenir éloigné de sa semblable. Trouillard ? Non. Il ne voyait pas comment la convaincre de le laisser quitter ses mains. Certes ... Elles étaient douces et pouvaient sembler confortables maintenant qu’elle ne lui serrait plus les doigts autour de la gorge. Mais il ne devait pas se laisser aller à la familiarité avec cette créature. Sa manière de parler, de bouger, de sourire et de le regarder ne lui disait rien vaille. Il se méfiait. Avec les démons de tout à l’heure, il aurait su à quoi s’en tenir : il aurait été bouffé. Mais avec cette jeune ange déchue, il se montrait 1101 fois plus méfiant, ne sachant rien de ses intentions. En tout cas, une fois éloignés du point de chute, loin des démones, elle eut tôt fait de le rassurer ... En l’insultant quelque peu.

Infecte ? Songea-t-il. Je vais lui en faire moi, de l’infecte ! Drakar n’était pas un cannibale, mais on lui avait déjà dit qu’une fois la carapace percée, la chair des dragons étaient délicieuses. C’est bien beau de ne pas vouloir finir en brochette ... Mais de là à se faire dire qu’on est de la viande de mauvaise qualité ... Il fronça ses petites écailles sourcilières et siffla s’agacement.

La jeune fille lui parut soudainement triste, et le dragon cessa aussitôt d’afficher une moue contrariée, optant désormais pour un air curieux. Il n’avait jamais été très doué dans l’étude des humanoïdes. Ceux ci avaient des expressions faciales qui ne correspondaient pas en touts points avec celles de ses semblables. Bandant ses petits muscles et dépliant ses ailes, il força le passage entre les doigts de l’ange déchue, se contorsionnant de belle manière. Il se secoua les ailes un moment, puis les fit battre pour s’élever à la hauteur du visage de la femme, l’observant attentivement.

-Oui ... Furieux. Nous avons promis d’être rentré pour le repas du soir. Si nous ne sommes pas là, nous serons puni ... Même si je trouve ce compagnon très présomptueux de donner des ordres à un dragon, si nous désirons continuer de voyager ensemble, il vaut mieux que nous marchions dans le même sens.

Drakar s’interrompit dans la narration futile d’un aspect de sa relation ambigüe avec l’autre ange déchu de sa connaissance, cet imbécile d’Aedael pervers et libertin qui devait en ce moment même être en train de se vider de sa semence avec quelque vampiresse croisée sur son chemin ... Ou alors plusieurs vampiresses... Le petit dragon ne tenait pas vraiment à connaître les détails.

-Connaissez-vous l’ange déchu qui se prénomme Aedael ?

C’était une question bête. La plupart des anges et anges déchus - et même démons - le connaissaient. Les femmes des deux dernières catégories le trouvaient habituellement plutôt séduisant, mais la plupart connaissaient son histoire, ses crimes, et sa réputation, maintenant, d’assassin et espion au service du roi démon. Si la jeune femme qui se trouvait devant lui le connaissait, en tout cas, elle comprendrait qu’il valait mieux pour Drakar ne pas arriver en retard. Et même pour elle, car l’ange de compagnie du dragon ferait tout pour retrouver son maître. Tous les deux, avec le temps, avaient appris à compter l’un pour l’autre, et étaient devenus si inséparables qu’ils parlaient même au “nous” chaque fois qu’ils s’exprimaient.

listening to Celldweller - Symbiont

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