La ruelle ensanglanté... [Libre a tous]

Pendant une nuit paisible, Laucian marcha calmement dans les ruelles sombres d’un petit quartier de mendiants isolé de la ville. Il tourna a gauche au premier croisement pour pénétrer dans une obscurité presque total... il cru entendre quelqu’un le suivre, mais il n’y avait personne. Il avança dans l’ombre sans aucune nervosité, puis il remarqua la présence d’une autre personne. Il scruta la ruelle de ses yeux blanchâtre pour y distinguer une silhouette au fin fond du passage. En s’approchant de l’individu, Laucian remarqua que cette personne était armé.

- Tu es fait comme un rat, nous allons enfin avoir ta peau ! dit l’homme en braquant son arbalète en direction du Schatten.

Derrière Laucian apparut deux autres hommes, armé tout les deux de simples lances. Il s’agit d’un petit groupe de chasseur de prime, un évènement rendu monotone pour l’Ombre. Les humains derrière lui avancèrent en pas de course pour empaler leur cible et le troisième pressa la détente de son arme.
Un léger sourire apparu sur les lèvres pâles de Laucian. Il s’accroupit pour éviter le projectile et roula sur le côté pour ensuite dégainer la semi-lame qui était accroché sur son dos. Le carreau de l’arbalète frôla le bras de l’un des chasseurs. L’homme seul recharge son arme le plus rapidement possible, tandis que ses compagnies change leur trajectoire pour blesser leur ennemi. Laucian s’enfonça dans l’ombre du sol…

- Empêchez-le de s’enfuir ! hurla l’homme à l’arbalète.

Le son strident des deux pointes métalliques des lances s’entrechoquer contre le sol de la ruelle se fit entendre.

- Il a filé… annonça l’un des deux lanciers.

En quelques secondes, le Schatten réapparut a l’entré de cette ruelle, au croisement qu’il avait emprunter avant de tomber dans ce piège. Il garda son arme entre les mains, puis lança son regard glacial sur le groupe d’humains. L’un d’eux le remarqua et partirent tous à sa poursuite.

- Vite ! Il va nous semer !

Puis dans un second virage, Laucian se plaqua sur le mur et se transforma en ombre. Les trois hommes arrivèrent juste à côté de lui, le dépassèrent par la suite. Il attendit qu’ils s’éloignent un peu, puis il sortit de sa cachette. En retournant sur ses pas, il sentit un regard se poser sur lui, mais se n’était pas un autre de ses chasseurs de primes… L’atmosphère qui recouvre ces lieux a changé, un nouveau venu est sur le point de faire son apparition.

Laucian jeta quelques coups d’œil sur les toits des infrastructures, mais par la noirceur du ciel nocturne et ennuagé, il ne distinct pas la moindre silhouette. Il continua sa promenade en marchant et il ignora cette sensation jusqu’à se qu’il entende un craquement venir d’une autre ruelle… Laucian avança vers la direction du léger craquement, puis il remarqu'a quelqu’un accoter sur l’une des paroi de la ruelle.

En fin stratagème, j’ai chargé Neliki d’aller me trouver de l’armoise dans une sombre forêt qui borde les pieds de la montagne où je règne en prince. Je ne peux me permette de me déclarer roi comme vous pouvez le constater car il n’y absolument personne des racines de ce mont jusqu’au delà de ma grotte qui puisse me couronner ou me donner un quelconque titre que je ne désire pas.

Bien que j’avoue avoir envoyer cette fascinante et agaçante créature plus par soucis de calme (car j’espérais ne pas l’avoir entre mes pattes de Lich) que pour ma nouvelle passion pour la magie botanique. Mais, je mentirais si je disais que mes armoires de fortune étaient presque complètement dépouillées de ses plantes qui semble pousser avec attachement dans les bois sombres du Ghealdan Ouest. Je ne cesse de collectionner les organismes végétaux depuis l’acquisition d’un livre sur la phytologie qui me rappelle avec amertume mon apprentissage. Un vrai bijou que ce grimoire qui m’informe de toutes les vertus magiques que peut avoir un végétal. L’armoise en particulier est d’une aide précieuse pour l’art divinatoire et les projections astrales. Bien sûr, je ne fais que très rarement ce dernier tour de passe-passe sauf si bien sûr je veux prendre possession d’un corps se qui n’arrive pour ainsi dire jamais. D’ailleurs, je crois que même quand l’on a ma puissance, jouer avec les entrées et sorties des âmes, c’est dangereux. Je laisse ça aux autres. Par contre, je dois admettre que l’art divinatoire fait partie des cordes que j’ai à mon arc.

D’ailleurs, il faudrait bien savoir ce que je fais fichtrement dans un territoire qui ne me désire certainement pas…Je m’éloigne de ma douce montagne, de ma douce grotte, de ma douce…De ma douce tanière? Je ne ressentais point un besoin matériel en venant ici bien que je ne me suis, au bout du compte, pas gêné pour un nouveau poignard. L’ancien commençait à faire son temps. Mais, je ne suis pas resté longtemps dans les marchés. Pas que je ne m’y plaisais pas, mais j’ai eu affaire à un petit garçon trop curieux. D’ailleurs, celui-ci ressemblait assez à Neliki mais passons… « Pourquoi tu caches ta bouille? », avait-il demander avec de grands yeux illuminés. Je porte un long manteau noir comme à chaque fois je me retrouve ici, pour ne pas être reconnu. Le gamin eut comme une « révélation », et il continua « C’est CursesPawn, c’est CursesPawn…Dis, c’est toi? ». Il avait attiré l’attention de quelques passants qui m’ont observé avec méfiance mais sans plus. Qui se préoccuperait d’un enfant. Je lui fis signe de se taire mais malheureusement, je posai le mauvais doigt sur mes fines lèvres. Un doigt complètement squelettique. Littéralement. «Lich! Lich! », s’était écrié l’enfant.

Je partis d’un pas rapide et pressé et ne je ne laissai pas un seul homme m’arrêter. Je me suis réfugié dans une ruelle sombre où m’attendait un spectacle assez divertissant.

Une ombre fuyant ses poursuivants.

Une fois hors de danger, il me vit. Moi, S’caoghalo De Iviry, CursesPawn, le traître…Mais, peut-être me voyait-il seulement comme un Lich et sans plus? Ou peut-être ne voyait-il simplement rien. S’il avait un maître, cela m’importait peu…Le singeant de manière théâtrale, je m’approchais de lui au même rythme que lui s’approchait de moi. Je fis craquer mon cou d’un sens, puis de l’autre.

Je ne dis mot, préférant qu’il brise lui-même le silence et préférant garder mon état de bègue anonyme pour le moment. Un simple signe de tête en guise de salutation. Croyait-il que j’étais un de ses poursuivants?

Lorsque Laucian aperçut cet individu, qui finissait de se craquer le cou, découvrit la provenance du craquement. À sa surprise, l’intrus le salua d’un hochement de tête. Ses mouvements de déplacement ralentit, pour ensuite s’arrêter complètement, juste en face de S’caoghalo. Celui-ci était légèrement plus grand que l’autre, leur teint de peau était semblable. Les deux émeraudes servant de yeux au nouveau venu reflétaient une intelligence malveillante.
Laucian ne croyait plus sur l’ombre d’un doute que celui-là était un autre chasseur de prime, sa tenue et son comportement n’est guère celui d’un ennemi. L’Ombre se sentit parfaitement à l’aise, il serra sa semi-lame dans son fourreau.

Voulant garder se magnifique calme plat, il garda sa langue… comme d’habitude. Puis les deux hommes s’observèrent pendant un moment, mais Laucian aperçu l’un des doigts squelettiques du Lich. Sans montrer le moindre effet de surprise sur les traits de son visage, le Schatten fit un signe lentement sa main pour montrer qu’il connaît maintenant la race de celui-ci. Mais cela ne le dérangeait guère, car cet Lich fût probablement rejeté de l’humanité lui aussi, se serait la raison la plus logique qu’il se retrouve en ces lieux.

S’caoghalo voit le mouvement du bras de l’autre individu comme étant un message, il n’avait plus le besoin de cacher son identité devant lui. Gardant le silence entre eux, le sorcier traître afficha un petit sourire qui donne froid dans le dos…

*Combien de temps cela va durer… est-ce qu’il va ouvrir la bouche un de ces jours ?* pensa patiemment Laucian regardant dans les yeux de son opposant.

Le Lich fit un pas en avant, pour ensuite jeter un regard maléfique à l’Ombre…

Je me mis à détailler l’individu. Si j’aurais été tout à fait humain, il m’ aurait paru que l’Ombre avait une chevelure grise à demi-cachée derrière le capuchon d’un long manteau noir pas si différent du mien. Son teint m’aurait paru aussi blanc et pure que la neige. Quant à son armure, sans doute fait du cuir au niveau du torse, probablement en aurais-je été impressionné ou du moins fasciné. J’aurais aussi bien entendu cru qu’il était aveugle vu ses yeux blanchâtres, les mêmes que mon défunt frère aveugle. D’ailleurs, j’ai gardé le crâne de mon tendre fraternel quand, une fois découvert, l’on avait dû détruire le plancher de ma chambre pour retrouver les cadavres que je disais avoir caché là. Il se trouve encore maintenant dans ma grotte avec d’autres ‘’souvenirs’’.

Mais, mes yeux me permettaient de voir ce que l’Ombre était vraiment, il ne faut pas oublier que je vois très bien dans le noir et est un fin observateur quand je le veux vraiment. Son teint n’était pas si pâle, peut-être pâle comparé aux paysans d’ici. Cependant, je voyais très bien la nuance de beige sur son visage, même que parfois je croyais voir quelques teintes presque jaunâtres. Ses cheveux quant à eux étaient pratiquement blanc et non gris. Je n’étais pas assez dupe pour que la noirceur me dise le contraire. En ayant vu beaucoup des armures sur l’île blanche quand j’étais encore en état de grâce, la sienne me paraissait bâtarde. Pour ce qui est de ses yeux, je pus constater que la petite créature (je me permets de l’appeler ainsi puisque je le dépasse en grandeur) voit très bien. Il a agité la main et j’ai vite constaté qu’il faisait référence à mes doigts décomposés. De plus, un aveugle, même avec une ouïe extraordinaire, ne se déplace pas avec une telle assurance. Peut-être un troisième œil? Ça m’étonnerait.

L’Ombre ne dit rien. Muet en plus? Peut-être…Mais, j’eus tendance à croire qu’il se fait simplement un malin plaisir à attendre que je prenne parole en premier. D’accord, je ne suis pas orgueilleux.

Je le regardais l’air menaçant, plus par amusement que par malveillance. J’avance.

-P-pas aveu-veu- veugle mais m-muet?

Je ne le croyais pas tellement. Je regagnai mon air indifférent qui faisait ma marque en période de calme. Je ne voyais en ce personnage aucune forme de menace, comme un insecte qui ne représentait rien à mes yeux. Un vieillard que j’aurais connu sur l’Île Blanche, un vieillard comme Maître Thom, aurait plus tendance à m’inquiéter qu’une ombre errante. Aller sa voir…

Et pourquoi attirer l’attention dans une conversation sans but?

(pour l'instant, mon perso va rester serein...;))

Malgré l’impression de supériorité que fait preuve la Lich, l’Ombre ne fut pas impressionné du regard menaçant. Le mort-vivant le dévisageait sans avoir la moindre difficulté grâce a sa vision dans le la noirceur. Laucian entendit la phrase saccadée, il attendit un moment pour que le silence reprenne place.

*Devrai-je répondre ? Je l’ignore, mais pour éviter les petites querelles… je peux bien lui dire quelques mots.* pensa Laucian.

Pareille c’est S'caoghalo qui a briser la glace, il a demandé une question. Avec une légère hésitation, par la faute de son orgueil, le Schatten répondit par simple politesse.

-Je ne suis ni aveugle, ni muet… que fait tu ici, par simple curiosité ? demanda Laucian, ne voulant pas embarquer dans une véritable conversation, il s’arrêta là.

Trouvant la scène un peu vide, l’Ombre détacha son arme de son dos avec le fourreau. Par la suite il se déplaça vers l’une des sombres parois de la ruelle pour déposer l’étui de sa semi-lame par terre. Le ciel se dégagea et laissant place à la lune. Il sortit un manuscrit de son large manteau pour ensuite l’ouvrir et lire le contenu grâce la lumière des rayons lunaires.
La Lich, indifférente, ne se préoccupe peu du bouquin, mais semble se demander se qu’il conte faire. Vont t’ils rester toute la nuit là, à se regarder et se lancer quelques phrases… cela l’étonnerait.

Laucian feuilleta son livre et jeta quelques coups d’œil par-dessus pour voir se que fait l’autre homme. L’ambiance devenait lassant… un ennuie pour les deux individus.

*Est-ce que je devrais m’allié à ce mort-vivant, je crois bien que l’on pourrait s’entendre à merveille* se dit l’ombre en se faisant des allusions.

Peu importe, il attend la prochaine réaction de S'caoghalo, pour ensuite se décider.

(‘’ Malgré l’impression de supériorité que fait preuve la Lich’’…mais où tu vois ça? Mon perso en ce moment est presque totalement inexpressif xD)

La créature ne dit mot. Hum. Peut-être que je devrais passer mon chemin. Retourner à l’Ouest? Pourquoi pas. Quoi qu’avant je pensais peut-être faire un tour en taverne. Mais, finalement, je pense plutôt à aller dans cette petite taverne de l’Ouest, celle de Grom de Migard. L’alcool y est bonne et ce n’est jamais bondé.

Voilà qu’était le fond de mes pensées alors que je me rendais compte que cette rencontre s’annonçait sans intérêt vu le caractère, à première vu, insipide du ténébreux personnage. J’ai horreur de la compagnie humaine, si versatile est leur comportement. J’adore le calme et le monde paisible des montagnes bien que je ne crache pas de venir dans les villages quand je décide que la solitude à déjà suffisamment rongé mes entrailles. Mais, cette ombre, bien que calme et silencieuse, me semblait d’une ennuie. Je ne voulais pas perdre mon temps avec lui…Je ne force jamais les rencontres. Plutôt, je les évite. C’est l’une des raisons pour lesquelles, il y a longtemps, je n’étais pas très populaire sur l’ïle Blanche. J’aimais le silence et la compagnie d’un livre…Je m’éloignais de toute forme de sociabilité. J’aimais bien parfois converser avec mon maître. Mais, pour l’énergumène qui me faisait face, il était évident que converser avec lui s’annonçait difficile, pire, complètement fastidieux.

Mais, le silence se brise. Ce que je fais ici.

-Je-je-je pourrais t-t’envoyer la-la-la mê-mê-même ques-question. Tu-tu s-semb-ble p-presque autant rech-cherché qu-que moi.

Ma voix était sombre et ennuyé.

Un nouveau silence s’installait. Je l’observais avec une nouvelle curiosité se débarrasser de son étui et ouvrir un simple bouquin. J’arquais un sourcil mais cette surprise passa vite. Cette attitude me montrait bien que l’ombre n’était pas plus intéressé que moi à éterniser la conversation.

Je finis par avancer vers la créature mais, peut-être à sa grande surprise, à passer à côté de lui, pensant continuer mon chemin sans un mot…Je tapotais ma tempe comme à mon habitude sentant mon œil se mettre à se déplacer dans mes orbites.

(Désolé pour le post merdique mais j’sais pas quelle genre de réaction s’caoghalo peut bien avoir alors que ton perso fait rien d’autre que lire dans sa face xD…On verra si y te saute dessus comme un malade tout à l’heure…Mais là…Erf ^^’)

L’Ombre aperçut le mort-vivant faire un pas en sa direction avec une légère curiosité dans l’air. Mais cela ne dura peu de temps. Il entendit les paroles massacrées par la Lich, pour ensuite les comprendre rapidement. Après avoir terminé le dernier passage de son bouquin, il le ferma d’un coup. Ne voulant pas que S’caoghalo part sans laisser la moindre trace de lui, Laucian répondit à l’interrogation de l’autre homme.

-Je ne faisais que cherche un endroit paisible pour relaxer, mais les maudits humains me pourchasse sans cesse… tu es quelqu’un de rechercher toi aussi ? demanda t’il juste pour connaître le sorcier traître.

Après avoir dit ses mots, le Schatten désirait que la Lich se sente légèrement important à ses yeux, pour éviter qu’il se volatilise… L’atmosphère de tranquillité était toujours présente, mais le silence disparaissait peu à peu. Étant donné que la conversation perd l’ennuie qu’il offrait aux deux individu, S’caoghalo garda son air indifférent pour l’instant, mais semblait un peu plus attiré par la conversation que tout à l’heure…

A ces mots, fixa l’Ombre, puis il sombra dans une petite réflexion qui ne dura peu de temps. Il leva tranquillement ses yeux pour ensuite mâcher ses mots, mais Laucian ne comprit rien en cette phrase… En lançant un regard vide, sans la moindre trace de vie, sur son opposant. Que celui-ci serra son livre pour ensuite faire un ou deux pas vers le mort-vivant.

La Lich semblait perdu dans ses pensées, mais Laucian ne préoccupe guère de cela, par contre il désire savoir se qu’il avait dit précédemment. Les paroles saccadées et dit a voix basse étaient complètement incompréhensible… mais celui-ci ne semble pas avoir remarqué que le Schatten n’avait pas reçu son message, à moins que c’était se qu’il désirait.

Le ciel reprit son manteau de nuages pour ensuite faire place à une autre phase de noirceur, presque totale. Malgré les ténèbres qui les entours, ils se regardent sans parler, mais S’caoghalo semble avoir quelques mots à dire…

(Je te pardonne pour le post précédant, mais là je ne peux plus vraiment faire grand chose si ton Lich ne fait presque rien, mais c’est difficile d’avance d’animer une conversation avec deux personnages pas bavares…)

J’entendis l’Ombre faire claquer les pages de son livre ensemble pour finalement le refermer. Encyclopédie, roman à deux sous ou grimoire, cela m’importait peu. La seule menace qui aurait pu m’inquiéter ne serait-ce qu’une seconde c’est, qu’effectivement, c’eut été un grimoire. Mais, même à cela, le sombre personnage n’avait rien d’hostile et je croyais connaître assez de tour de passe-passe pour ne pas à ce que l’Ombre devienne une menace. Je continuais de marcher. À la sortie de la ruelle, je jetais un ou deux regard fureteur aux alentours. Les enfants curieux étaient rentrés, le soleil s’était couché. Pour ce qui était des hommes, eux, sans doute étaient-ils chez eux ou bien dans une taverne pour équivaloir en alcool la dureté de leur journée. Plus la journée était pénible pour un homme, plus le fond de la bouteille était loin. C’est du moins ce que j’ai constaté de mes quelques observations dans les villages de ces odieux individus.

Je dus m’arrêter un instant lorsque l’être peu bavard répondit à mon anodine question. Je tournai la tête ce qui fit résonner un craquement. Mon air était crispé et ennuyé, peu enclin à la conversation.

Relaxer? Il n’y a pas d’endroit de repos pour une Ombre, ni pour une Lich d’ailleurs…Encore moins chez les Hommes. Cette créature devait être très sotte alors pour penser avoir la paix en territoire humain. Bien sotte et bien agaçante. L’apparence ténébreuse du pseudo-diablotin était d’ailleurs bien trompeuse. Une apparence bien peu noble qu’il avait en réalité et qui était désagréablement amplifié par sa manière de tutoyer aîné de façon aussi triviale. Mais, je ne pouvais lui en vouloir sur ce point, je ne faisais pas mon âge.

Il ignorait complètement qui j’étais. Non seulement sans aucune classe apparente, mais ignorant. Un enfant de paysan pouvait reconnaître mon visage, mais pas une Ombre adulte. Après un petit silence, je finissais par marmonner mon prénom (et en le bégayant, comment je pourrais en faire autrement)? Cela ne fit d’autre effet que de faire avancer le personnage de quelques pas sans intérêt. Silence. Encore. Cela me donnait une nouvelle fois la profonde envie de m’en aller. Pourquoi je m’en empêcherais en fait? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je pourrais reprendre refuge dans ma grotte.

Mais, de façon propice, un imprévu vient troubler ma quiétude. Des cris d’Hommes.

-Il est là !!

Les mots résonnèrent dans ma cervelle. Il n’en faut pas plus que pour mon calme olympien se transforme en rage, en haine et même en peur…Simplement peur de l’imprévu, peur d’attirer l’attention. Je sentais mon manteau s’agiter dans un coup de vent provoqué par l’entrée d’un homme en pleine course et du vent qui, d’un coup, commençait à s’engouffrer dans la ruelle…

D’une poigne terrible, j’attrapais par la gorge le premier de ses vils mortels à se pointer parmi nous pour le plaquer contre le mur. Bien qu’on ne pouvait pas venter ma force physique, les effets de surprise peuvent parfois nous donner trois secondes d’avance. Je ne laissais pas le temps au nouvel individu de profiter de la faiblesse de mes muscles que mon autre main vient aussi rejoindre son cou que je serrais sans retenu. Ma respiration saccadée laissait mon haleine putride se percuter contre ses narines. Je regardais ses yeux suivrent ma pupilles vagabondes. Difficilement, il prononça un «qui es-tu ?»

Cet imbécile n’était pas là pour moi. D’un coup de poignard, il planta une lame dans mon épaule. Je le lâchais net et m’éloignais de quelques pas le temps de constater ma blessure. Il constata la sienne qu’il s’était bêtement infligé en m’attaquant. «S’caoghalo», je l’entendis murmurer. Il hurla ce nom qui résonna dans la rue. Ses amis nous rejoignaient la seconde même.

Je courbais mon dos, serrais mon ventre. Ma vue était floue et désespérément, je cherchais de l’air. Ce n’était pas la blessure superficielle qui me mettait dans cette état…Seulement…Je…Déteste…Les…Surprises.

Un filet de feu sortant de mes mains lui brûla le visage…Je m’éloignais pour chercher mon souffle cherchant du regard les autres humains…

Je grimaçais en sentant l’odeur de chair brûlée. Derrière le brouillard que mon cerveau envoyait devant mes yeux, je pouvais distinguer les silhouettes des autres survenants.

Ce n’était pas ma bataille. Je me sentais agressé par ses venues inopportunes. Quelle rencontre désagréable. Pourquoi s’être arrêter devant la personne de cette ombre insignifiante? J’aurais dû passé son chemin. Je pouvais bien m’en aller de ce pas et laisser l’ombre mourir ou se battre seul. Le sort de se dernier ne m’intéressait pas.

J’étais vraiment irrité. Je serrais les dents comme un animal blessé et menaçait les hommes qui semblaient me porter faute de l’état de leur ami de quelques mouvements de main qui ne se gênerait de porter nouvelle flamme. Bien que je n’étais pas leur proie d’origine, ma présence semblait les intéresser…Un peu trop d’ailleurs. L’Ombre mais également moi étaient dans leur point de mire.

Le premier qui m’approchait, je le brûlais vif également. L’odeur était écœurante. Avant même que le second m’approche, j’invoque un vent si puissant qu’il réussit à me soulever. Je m’envole jusqu’au toit du bâtiment. Je fuis? Utiliser le terme que vous voudrez, ça n’a pas la moindre importance pour moi. Quelqu’un qui ne voit pas la différence entre le bon et le mauvais peut-il seulement posséder ce que les gens appellent l’honneur? De toute façon, je savais pouvoir tous les tuer. Mais, la chair brûlée me donnait mal à la tête. Pour finir, cette horrible surprise aspirait mon souffle et me lacerait les poumons. D’humeur colérique et nerveuse, j’arrache une mèche de mes cheveux et la jette où elle flotte un peu en l’air avant de toucher le sol . Le calme retrouvé, je fais craqué mon cou. En bas, certains se battent contre l’Ombre, mais j’en vois deux s’arrêter pour me regarder avec stupéfaction. En moins de deux, ils se transforment en tas de viande cramée.

Par contre, les mauvaises surprises ne cessaient pas. À mes côtés, il y avait un jeune homme tout de blanc vêtu. M’enfin, c’est ce qu’il semblait. Mais, je n’étais pas dupe. Si je ne pouvais deviner entièrement qui il était, je savais bien qu’un simple humain ne s’amuserait pas à se balader sur un toit en pleine nuit…

Ben admirait le spectacle avec grand amusement. La chair calcinée le fesait saliver, ses pupilles se dilataient encore, et son corps se réchauffait. Quelle merveilleuse idée que de commencer la soirée par une représentation gratuite d'un magnifique carnage, ou plutôt, d'une si belle boucherie, ou même plus, d'un si beau barbecue, pensait Ben en souriant d'un air mesquin. Mais alors que Ben observait justement les prouesses de cette lich, celle-ci invoqua un vent violent qui la fit s'envoler sur le même toit où il se trouvait.

Ben observa la lich se poser et la dévisagea quelques secondes avec ce petit sourire témoignant de ses nombreuses pensées obscures. Il s'agissait d'un mâle, dans un état de décomposition moyen. La lich observa quelques instants les humains et l'ombre restés au sol avant de remarquer la présence de Ben. Leurs regards se croisèrent. Ben avait toujours la tête orientée vers la bataille, mais son sourire et son regard étaient portés en biais vers cette lich qui l'interpellait. En effet, Ben n'eut jamais l'occasion de rencontrer une lich, c'était la première fois, en vrai. Ben regarda la lich de travers pendant quelques secondes, ce sourire perfide toujours aussi bien accroché à sa bouche. Sentant qu'il était sûrement temps de dire quelque chose, Ben éxécuta sa pensée immédiatement de sa voix à la fois mieleuse et provocante :

- Belle vue en cette si belle soirée sanglante, vous ne trouvez pas ? N'attendant pas une réponse a cette plaisanterie stupide qui représentait bien le caractère de Ben, ce dernier enchaîna immédiatement, J'imagine que ce charmant petit massacre n'étais pas prévu dans le planning de votre soirée, lich, je me trompe ?

En posant cette question, Ben espère à la fois engager la conversation, tenté de soutirer le plus d'informations de cette lich et, peut-être, se trouver un compagnon de jeu pour ses meutres de cette nuit. Ben ne regardait plus la lich, se concentrant sur les humains qui s'ammassaient en contre-bas. Apparement il s'apprêtaient a trouver un moyen de monter sur le toit avec une échelle récupérée deux batiments plus loin. Ben les dévisageaient, toujours plus amusé. Il n'attendait que ça qu'ils monte sur le toit ces petits humains, il pourrait enfin commencer à se divertir ce soir. L'attention de Ben avait complétement occulté la présence de l'ombre, se concentrant sur cette lich et sur ses proies toutes fraîches.

Lorsque les flammes se propageaient sur les corps humains, l'odeur de la chair calcinée se faisait sentir de loin. Laucian commença à se battre contre les autres chasseurs avec sa semi-lame en main. Mais un court instant après avoir commencer, sa première future victime de la soirée fut brûlé. Puis le mort-vivant s'envola grâce à un vent puissant, laissant l'Ombre seul. Sans attendre d'aide supplémentaire de la part de la Lich, le Schatten disparut dans l'ombre.
À quelques mètres plus loin, un homme se fit tranché en deux à l'horizontale. Les autres humains commençaient à stresser énormément, à l'idée de combattre des créatures sanguinaires et peut-être y laisser leur peau. D’autre silhouette apparaissait au bout de la ruelle, un second groupe d’homme armé était venu avec quelques échelles.
Une première échelle fut installée pour atteindre le perchoir de la Lich et de l’inconnu que personne n’avait pas remarqué. Quand elle fut déposée au mur, deux trois personnes s’empressa de la monter, mais lorsque le premier personnage atteint le toit, un fracas se fit entendre. La silhouette de l’Ombre au pied du bâtiment avait coupé le bas de l’échelle et la fit tomber rudement.

Laucian fit un bond par en arrière et constata le nombre exacte d’individu qui était à sa poursuite, une vingtaine d’homme équipé pour le combat voulait le tuer… Sans dire un mot, il fonça sur les individus qui avaient apporté la deuxième échelle. Rendu à leurs côtés, un homme costaud tenta de le frapper avec une grande hache, mais lors du moment où il aurait eu l’impact, la cible disparut de nouveau. Quelques secondes après, la lame de l’arme du Schatten pénétra le dos de la brute.
Un second sauta vers le lui pour lui plonger ses couteaux en plein dans la nuque. Mais celui-ci s’enfonça encore dans l’ombre… mais l’attaque de l’assaillant ne s’arrêta pas et acheva son allié. Laucian réapparu, appuyé sur le mur du bâtiment et il essayait son arme saignant…

Il souriait comme un démon. Il parlait comme en démon. Je ne doutais plus de sa nature. En supposant qu’il ne soit pas une de ces viles créatures, il était évident qu’il n’était pas un être dit «bon». Je plissais le nez à sa plaisanterie idiote. Si j’étais quand même rassuré à l’idée que je n’avais pas devant moi un personnage qui me lancerait la pierre, sa présence me déplaisait. J’avais l’air mécontent et je l’étais. J’étais aujourd’hui loin de ma paisible grotte où seul Neliki pouvait me faire sortir de mes gonds. Je le regrettais presque. Pas que j’avais peur pour ma vie, juste que cette série de rencontres inopportunes m’agaçait terriblement. Je ne dévisageais pas très longtemps l’inconnu que mon attention retourna à l’Ombre et ces hommes.

Pas prévu. Non, ce n’était pas prévu. Mes lèvres bougeaient pour dire ces mots, mais ma voix ne passe pas les limites de ma gorge. Pas la peine de le dire, c’est une évidence. En plus, je n’avais pas envie d’étaler mes bégayements.

J’observais de mes yeux verts la scène. D’autres humains arrivaient avec une échelle qu’ils étaient aller chercher on ne sait où. Je ne fis rien du tout quand je vis ces imbéciles poser l’échelle contre le mur. Il aurait été facile de pousser l’objet d’un coup de pied pour qu’il en quitte le rebord. J’aurais tout aussi pu offrir le même sort à ceux qui montaient que je ne l’avais fait à leurs autres compagnons. Mais, j’attendais. Mon regard était indifférent et ne laissait en rien présager mes intentions. Pourtant, un seul réussit à atteindre mon perchoir. L’échelle tomba «mystérieusement» avec les autres. Un mystère? Non, je savais très bien que l’Ombre en était à l’origine. J’enfonçai un poignard dans son épaule sans dire un traître mot. Je ne fis qu’un seul son, une sorte de grognement quand ma victime attrapa l’un de mes pieds. Mais, ça ne me demanda pas un effort intense de le repousser et de le faire tomber du toit d’une pousser. Sa tête alla se fracasser contre le sol.

Malgré cette tentative ridicule, je ne voulais pas descendre pour aller poursuivre le massacre en bas. Je m’étais calmé, apaisé. Par contre, je n’étais malgré pas du tout intéressé par cette confrontation. L’ombre s’en sortait très bien lui-même de toute manière. En réalité, je crois qu’il aurait bien pu être sur le point de se faire découper en morceau, je n’aurais sans doute pas bouger. Mais, je n’étais pas parti comme je l’aurais fait normalement. Je restais entant que spectateur, soupirant.

(désolé, court, mais, l'autre post que j'avais fait a été suprimé pendant le bug donc pas motivée lol)

[me parle pas de bug, mon post de la semaine dernière a été suprimer -_-']

La lich ne répondait pas. Ben le regardait avec un air encore plus fou. Mais le regard de la lich semblait l'avoir démasqué. Ben le sentait, sans doute car il savait que de telles être étaient doués d'une connaissance suffisante pour connaître sa véritable nature.

Lorsque l'échelle arriva, puis retomba en fracas, Ben saliva encore. Lorsque la lâme de la lich traversa la chair, les pupilles de Ben disparurent dans le blanc de ses yeux. C'était comme si son sang démoniaque bouillait en lui. Alors qu'il sentait la force du feu monté dans son corps, Ben comprit qu'il s'éxitait. En effet, ses pupilles et ses iris avaient disparus, il ne restaient que des yeux blancs, entièrement blancs, qui surplombait son sourire devenu encore et toujours plus démoniaque. Ses cheveux s'hérissèrent, ses canines s'allongèrent légèrement. Ben ria avant de dire avec une pointe de provocation dans la voix :

- En tout cas, ce massacre là fait partis de mon planning à moi !

Sur ces mots, Ben fit un bond gigantesque vers la ruelle. Effectuant un tour sur lui même au milieu de son saut pour atterir sur le sol, au milieu de la rue, accroupis, la main droite posée sur le sol, son sourire défiant les humains lui fesant face, l'ombre légèrement derrière lui. Il se redréssa, regarda les humains partagés entre les peureux qui reculaient et les braves qui se mettaient en garde. Ben compta ses adversaires, ils étaient une grosse quinzaine. Les épées se mirent en avant, Ben fléchit les jambes et fronssa les sourcils, prêt à s'élancer. Il murmura :

- C'est parti.

Sur la dernière voyelle de sa phrase, Ben se mit à courir à cette vitesse folle que lui permettait ses attributs démoniaques. Les bras le long du corps, son sourire devenu rage.
Il arriva devant le premier humain qui tenta un coup maladroit de son épée courte. Ben fit un pas sur le côté, et d'un coup vif et agile, il abattit son coude sur l'avant bras de l'épéiste qui lacha son arme en hurlant, avec un bruit de craquement témoignant d'une belle fracture de ses os. Alors que l'homme hurlait de douleur, Ben lui mit vivement l'index et le majeur dans ses deux yeux, lui transperçant les iris ensanglantés. L'homme hurlait de douleur. Mais alors que Ben s'apprêtait à lui tordre le coup, il entendis un bruit de vent. Un homme plus grand levait une hache pour l'atteindre. Ben réagit suffisament rapidement pour attraper le visage entier de sa victime et il le jetta de toute force sur l'homme d'arme derrière lui qui tentait de le découper. Les deux hommes furent projettés l'un contre l'autre et tombèrent à terre, l'un ne pouvant se relevé à cause de ses bléssures, l'autre tentant de se dégagé du poids du bléssé. Ben regardait ses victimes lorsque qu'un hurlement arriva vers lui, encore de derrière.

* Ces humains sont vraiment les pires laches qui éxiste au monde... *

D'un coup net et précis, Ben fit un mouvement avec sa jambe vers l'arrière, écrasant les testicules de son assaillant avec sa botte en cuir blanc. Alors que l'homme, immobilisé en hurlant, tentait de se débattre, Ben mit plus de force dans sa jambe et il le projetta par dessus sa tête, l'envoyant valsé en avant à quelques mètres, où il s'écrasa lourdement au sol, se cassant une côté ou deux. Trois épéistes foncèrent alors simultanément sur Ben, celui-ci ne pouvait que esquiver. Il s'accroupis rapidement, tandis que les attaquants approchaient dangereusement, trop dangereusement. Ben fit alors un salto arrière au moment même où les épées fendaient l'air vers lui. Si deux d'entre elles furent trop lentes, l'un des épéistes fut plus malin, portant son coup vers le ciel. La lâme coupa le pantalon de Ben lui mordant le mollet dans un éclat de sang noirâtre. Ben hurla tout en roulant sur le sol quelques mètres plus loin. Il se retrouva accroupis, leur tournant le dos, la tête vers le sol, les cheveux sur le visage. Il ria alors avec sadisme, pendant quelques secondes. Il ria, ria encore, ria plus fort. Un rire qui provoca la terreur, remplaçant la joie de la mince victoire d'avoir put blésser le démon. L'un des hommes d'arme éxaminait le sang étonné par sa couleur trop sombre pour être du sang humain. Alors que tous dévisageaient Ben, ce dernier ce retourna avec un rire encore plus atroce dans la bouche. Ses lèvres étaient ornées de dents en lâmes de rasoirs accèrées, et ses yeux plus blanc semblait le rendre plus monstrueux que démoniaque.

Il fit un salto avant vers les humains, encore plus rapidement, presque invisible lorsqu'il se déplaçait. Il attérit au milieu d'eux, donnant un coup de poing dans le ventre d'un premier, un coup de pied dans le torse d'un second, et il envoya valsé un troisième par un coup de pied sauté dans la poitrine. Le plus proche de lui était l'audacieux qui était parvenu à entamer sa chair. Celui-ci leva son épée. Ben se mit en garde, les mains de part et d'autre de son corps, les bras fléchis? Le coup tomba à gauche. Ben l'évita sans peine, et il donna un puissant uppercute a l'humain qui décolla de deux mètres vers le ciel. Ben sauta à sa rencontre, lui donnant plusieurs coups de pieds pour le faire monter un peu plus haut, puis, une fois arriver au sommet de son saut, Ben commença à ruer de coups le pauvre épéiste. Droite, gauche, coup dans le torse, dans le ventre, dans la figure, dans le coup, dans l'épaule droite puis la gauche, coups de pieds sur les flancs, multiples coups dans le visage. Ben lui donna un nombre de coups impréssionnants, à une vitesse si folle qu'il semblait que les coups étaient lancés en rafales par une machine. Après une minutes entière de suspension en l'air en le ruant de coup, Ben lui donna un coup bien plus puissant dans le ventre, ce qui le projetta en arrière a plusieurs mètres plus loin dans la rue. Ben retomba au sol, mais ne fit qu'un bond, un rebond, pour rejoindre sa victime qui gisait au sol, tremblant et tentant de se relever. Ben attérit avec force à ses côtés. Il le regarda et ria doucement de manière encore plus sadique. Il s'accroupis à côté de sa tête et il lui attrapa le crâne avec les deux mains pour le forcer à le regarder dans les yeux. Le pauvre homme rencontra le visage de sa mort, plongeant son regard dans celui du démon qui allait être sa dernière vision. Ben lui sourit macabrement avant de lui chuchoter :

- Bonne nuit mon ami.

Puis d'un coup bref, précis, puissant et tout aussi horrifiant, il fit faire un tour complet à son coup, les os craquants, le cris d'agonie de l'homme d'arme éttoufer par la chair morcelée, le sang se déversant dans la torsion, la colone se brisant, et les os pulvérisés.

Ben lacha le cadavre lourdement et se redréssa sans sourire en regardant les survivants encore nombreux. Il se demandait comment les tuer avec style. Il remarqua l'ombre, et la lich qui n'avaient pas encore bougés. Peut être pourrais t-il s'amuser un peu avec eux ? Il eut le malheur de se perdre quelques secondes dans ses pensées. Un bruit de sifflement se fit entendre. Ben tourna alors sa tête vers le toit opposé à celui où se tennait la lich. Ses paupière s'équarquillèrent, mais il était trop tard.

Ben fit un pas sur le côté, déséquilibré par le projectile. Une flèche se tenait dans son biceps, la plaie saignant légèrement. Le sang maculait sa veste blanche. Ben reprit pied et porta sa main à la bléssure. Il grogna, et ses yeux se fronssèrent. Il attrapa la flèche à pleine main et d'un coup sec il la retira en grognant de nouveau par la douleur. Il approcha la flèche de son visage et trembla de colère d'avoir négligé un tel détail. Il trourna son regard vers le toit, la pénombre et les ombres de la nuit couvraient bien l'endroit. Mais la vision nocturne des démons révèlèrent comme en plein jour le petit archer bien dissimulé contre une cheminé. Ben gromela, et serra le poing sur la flèche qui se brisa en deux avant de tomber lourdement au sol. deux épéistes déjà frappés précédement revenaient à la charge derrière lui. Sans les regarder, il donna simultanément deux coups de coude vers l'arrière les assomant en plein visage. Alors qu'ils tombaient au sol, sonnés, Ben sauta de nouveau vers le ciel. Au sommet de son saut, il fit un salto arrière tout en invoquant dans sa main droite une balle de flammes rougeyantes. Lorsqu'il fut de nouveau la tête vers le ciel et les jambes vers le sol, il ramena son bras vers l'avant, vers cette cheminée, l'orbre de flammes partant à toute allure vers sa cible. Alors que Ben retombait vers le sol, la balle de feu percuta avec grande force dans un fracas remarquable la petite cheminée qui explosa sous les flammes.
Ben retomba au sol, se redressant immédiatement. Alors que les débris finissaient de dégringolés, que les cendres tombaient doucement comme des plumes vers le sol, les flammes rongeants les tuiles et la pierre, une silhouette humaine en feu sortie des décombres en hurlant. La silhouette se dirigea en courant vers le bord du toit et tomba lourdement au sol, dans une chute qui emporta avec elle sa vie. Alors que le tas de chair qu'était le cadavre de l'archer continuait de se consumer, Ben croisa les bras en regardant les humains avec son sourire démoniaque et perfide, fier de son coup qu'il considérait comme suffisament stylé et donc digne de son sang démoniaque.

Cela faisait parti de son planning. Ça n’avait rien d’étonnant pour ces barbares de démons. Oh, j’avais connu quelques unes de ces créatures qui, contrairement à ce que semblait mon nouvel ami, préférait la ruse au carnage. C’était tout à leur honneur…Mais, je ne jugerais pas de l’intelligence de l’autre Blanche-Neige. Je préférais regarder ses cabrioles. Il avait ce que l’on pouvait appeler un certain sens du spectacle, sauf que ce sens de l’abracadabrant n’était que futile et superficiel et n’aurait que pour résultat de réveiller tout le village.

Je plaquais mes mains contre les oreilles en grimaçant. Qu’y a-t-il de plus désagréable, de moins mélodieux que des cris désespérés. Ça y est. Discrétion complètement finie. Je me refusais à croire qu’aucun homme, garde, voyageur, mage, noble ou paysan, n’avait pas entendu l’appel de cet odieux massacre.

S’il n’y aurait été que de ces bruits infernaux, j’aurais bien pu rire des attaques maladroites des pauvres humains emmêlés dans cette histoire ridicule et futile qui ne vaut même pas la peine d’y mettre sa vie en enjeu. Je tiens bien trop à ma douce et nouvelle tranquillité pour la réduire à néant par la faute de ces deux bouffons.

J’observais le démon hurler de colère et de douleur pour finalement rire. J’avais un peu oublié l’ombre, préférant me moquer en silence du cliché du démon que je n’arrivais même plus à voir comme autre chose qu’un imbécile. Je riais moi aussi. Non, quelqu’un d’intelligent ne ferait pas tant pour si peu.

Un crétin.

Je délaissais le tueur, me désintéressant de lui et de ses actions qui me faisaient déjà bâiller. En fait, j’ai trouvé un nouveau sujet amusant de préoccupation. J’observais de mon perchoir, de l’autre côté de la ruelle, un homme à l’écart monter sur le toit face à moi. Il était armé d’un arc mais, malgré son emplacement, malgré mes yeux qui le fixaient, on semblait avoir oublié ma présence. Je ne m’en plaignais pas, c’est ce que j’espérais. Paix. Calme. Discrétion. Et les brebis rentreront chez elle sans qu’on ne les menace de les écorcher et sans que l’on ne cherche où elles se trouvent. En fait, l’archer pointait sa flèche sur le démon qui ne pouvait sentir le danger qui le guettait. Il aurait facile de tuer l’homme ou d’avertir le démon. Mais, à quoi bon gâcher mon plaisir? Laissons la racaille en encaisser.

Elle atterrit dans son biceps. Ça semblait être un moindre mal. M’attendant à un coup spectaculaire de la part de l’attaqué, je préférais tout de suite m’en aller. Et avec raison, des lumières s’allumaient d’une maison à l’autre. On n’ignorerait pas plus longtemps ces bruits incessants. Ne voulant pas apprendre qu’au lendemain, les gens apprendraient que non seulement je suis toujours vivant mais qu’en plus, je fréquente encore les pourritures de ce monde, je quitta aussitôt mon toit ainsi que la rue, voulant m’éloigner du cartier avec comme apparence celui d’un vieillard emmitouflé dans sa cape.

Je m’éloignais du carnage avant que des hommes sortent et me surprennent en flagrant délit d’existence.