À l'Épée Retirée {RP libre}

RP ouvert à toutes et à tous :

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Une battisse aux allures de grenier, une pancarte se balançant au dessus de l'entrée et cette lumière éclairant sans cesse les alentours de la taverne, bienvenu à l'épée rouillée.
La taverne de l'Archipelle Démoniaque, un lieu culte pour tous les bon démons de ce vaste royaume.
D'extérieur, comme cité précédemment, il n'y a rien de vraiment spécial à peut-être ce chien du nom de Cerberuss qui guète sans cesse l'entrée de la taverne.
Son rôle est vraiment simple car cet animal à la capacité de voir si oui ou non vous êtes un démon ou pas.
Mais si jamais ce n'est pas un démon qui se présente à l'entrée, il ne le mordra pas, il se contentera de le faire savoir aux occupants de la taverne simplement en se contentant de grogner assez fort pour se faire entendre.

D'intérieur, cette taverne est plutôt classique. Elle est composée de trois niveaux dont un rez de chaussée.
C'est dans cette partie de la taverne que l'on festoie et que l'on se restaure tout en regardant des représentations de scènes macabres.
Un foyer assez grand capable de réchauffer l'intégralité de cette pièce est ainsi placé dans une arrière salle.
Des tables et des tabourets disposés de part et d'autres de la pièce sans oublier bien sûr les choppes à moitié vide posées sur les tables.
Cette saleté qui dure et qui ne s'en va pas, ces tâches douteuses sur le sol faisant penser à du sang. Des restes de nourriture non finit dans un coin de la taverne, le corps sans vie d'un humain dissimulé derrière plusieurs caisses.
Voici donc la vision de cette première pièce.

Passons désormais au premier étage.
Espace nettement plus accueillant mais hardant toujours cette même sensation de saleté.
L'on y trouve quelques chambres destinées seulement aux démons qui désirent passer un petit moment en tête à tête avec une des démones du repère.
Bref, un endroit classique où l'on ne trouve pas de grande particularité.

En revanche, au deuxième et dernier étage, l'on retrouve également une multitudes de lits cette fois ci destinés aux voyageurs de passages qui désirent tout simplement se reposer le temps d'une nuit.
Un bassin d'eau pour celui ou celle qui voudrait y plonger un petit moment afin de se décrasser un moment mais ce qui est vraiment étrange, c'est que cette eau n'a l'air d'avoir jamais servit.
Sinon, des bancs disposés ainsi pour plusieurs raisons sans importances et cette saleté que l'on retrouve encore.
Et cette fois ci, une odeur de poussière et de chaleur se retrouve à ce niveau de la taverne à cause de la vaste cheminée placée dans la chambre où se trouvent la quasi totalité des lits.

Voici donc une courte description de ce qu'est la taverne à l'épée retirée, j'espère que vous y passerez un agréable séjour en compagnie des démons...

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Apparence de démon :

Et me voilà de nouveau, alors qu'il ne doit pas être bien loin de la moitié de la nuit, je m'approche en direction de l'épée retirée.
Sous mon apparence de démon, je m'attire presque tout le respect de ceux que je croise mais... ce n'est qu'un petit détail sans grande importance.
Alors je marche, je ne suis pas équipé de mon arme pour une fois mais ce qui est différent de d'habitude, c'est que je me suis attaché une corde autour de la taille.
Sur cette même corde, sont accrochés cinq cranes humains. Je peu d'ailleurs encore voir et sentir du sang sur ceux ci car je vient à peine d'extraire la peau qui les enveloppait.
J'ai horreur de faire sa, c'est bien trop manuel pour moi et je suis plus du genre bourrin, tout le monde le sait...

Bref, revenons en au fait car voilà déjà que j'arrive à l'entrée de la taverne. De mes yeux verts, je regarde Cerberuss, cette brave bête assise là à coté de l'entrée comme à chaque fois.
La pancarte de la taverne grince au dessus de ma tête sous l'effet du vent frais présent en ce moment.
Je me suis habitué à tous ces petits détails depuis le temps et je ne m'en plaint pas. C'est ce qui fait que je suis pour ainsi dire un véritable habitué des lieux.
De la où je suis, je peu déjà voir à l'intérieur les autres démons présents. J'aperçois également un escalve humains qui était entrain de débarrasser les tables.

Je souris quand à l'idée de voir cet esclave tout beau, tout neuf et sa me fait d'ailleurs penser que je devrait en prendre un nouveau pour mon chez moi.
Car mon esclave n'est plus vraiment en état de travailler à cause d'un petit problème technique.
Et puis c'est de sa faute, il n'avait qu'à pas essayer de s'échapper, sans sa je ne lui aurais jamais coupé un pied.
Et oui, il faut parfois prendre des mesures regrettables mais quand c'est pour la bonne cause, j'essaye de ne pas trop me culpabiliser.

J'entre enfin dans la taverne, la porte n'est plus là, elle a encore du être détruite par un passant en colère.
Je regarde de part et d'autre de la pièce et je vois alors le tenancier à qui j'adresse un large sourire en guide de bonsoir.
De là où je suis, les cris sont tellement fort que j'ai l'impression de ne plus m'entendre respirer.
Mais bon, je prends donc place à une tablée où d'un revers de la main, je vire tout ce qui se trouvait dessus.
L'esclave vint alors se poster à mes cotés pour tout ramasser, me laissant le temps de l'examiner un peu mieux.
Il n'est pas très costaud, il ne tiendra pas longtemps dans l'archipelle, sa ne fait aucun doute.

Dans le même élan d'action, je me retourne et tout en regardant le tenancier, je lui cri.

« Une choppe de ton meilleur vin noir tenancier ! »

Voilà qui est dit et tout en attendant que ma commande arrive, je continue de regarder cet esclave qui me fascine de plus en plus.
Je perçoit alors de envies de le tuer ou de le faire souffrir mais je doit me retenir, après je devrai rembourser le fait de l'avoir amoché ou pire... tué.

Depuis trois ans, Serenap était plus un rôdeur qu'un soldat. Il n'était plus au front, il était à la fois espion et éclaireur et ça lui permettait de voir du pays. Il avait eu l'occasion de visiter toute la zone est et une grande partie de la zone ouest. Il n'avait pas approché l'île blanche ni le mont où le Ténébreux était prisonnier, mais il savait que ça allait arriver et il savait être patient. Ce soir là, il était de repos. Et oui, même le Prince avait droit à des journées "off" et même à une semaine ! Il était revenu par chez lui et c'est en entrant en ville qu'il se rendit compte qu'il n'avait aucune envie de rentrer au château et de croiser son père. Pourtant, il venait de parcourir plusieurs kilomètres par la voie des airs et avait besoin d'un peu de repos. Il se posa donc devant un bar qu'il ne connaissait pas et replia ses ailes (Notez bien qu'elles sont pliées, pas camouflées).

La nuit était sombre et personne, dans la rue, ne l'avait reconnu. Le Prince passait peu de temps à la capitale, il était possible qu'une partie des démons ne connaissent pas son visage et il allait falloir y remédier un jour ou l'autre… le plus tôt serait le mieux. D'un geste savant, il replaça une mèche brune qui s'était glissée entre ses deux cornes de manière peu saillante et entra dans le bar. A peine avait-il mis un pied dans les lieux qu'il s'immobilisa. Non seulement la lumière l'avait agressé mais il n'était pas vraiment habitué à une telle odeur et une telle crasse. Il se rendait compte que, même en vivant à la dure à l'armée, il avait été préservé et cela le mis de mauvaise humeur. Il voulait montrer ce dont il était capable par lui même et on l'en empêchait sous prétexte qu'il était le fils du Roi. Mais être Prince avait aussi ses avantages…

Il remarqua, dans la salle, un Berserk et cela acheva de le mettre d'une humeur exécrable. Il n'avait pas encore atteint ce niveau d'évolution et cela le frustrait au plus haut point. Néanmoins, bien que sa forme physique étaient incomplète, son aura terrifiante était en train de devenir de plus en plus puissante et déjà on la sentait parfaitement à travers son regard. Il en lança d'ailleurs un hautement méprisant à l'inconnu et fit un signe autoritaire au responsable du bar comme on appelle un chien avant d'aller vers la petite salle avec l'âtre pour se vautrer littéralement sur le banc. Le tenancier arriva donc et lui fit savoir que la salle était réservée. Sûr de lui, Serenap le regarda de haut en bas.

"Plus maintenant. Apporte moi ta… spécialité."

Le dernier mot avait été prononcé avec une pointe très claire de mépris et une poignée d'or avait été jetée à terre en guise de paiement. Il avait tutoyé le démon comme il le faisait avec tout le monde et décidé qu'il était le maître des lieux. Si ceux qui avaient "réservé" avaient quelque chose à redire, il s'arrangerait pour les remettre à leur place. Repliant ses ailes de la manière la moins douloureuse, il s'étendit sur le banc et ferma les yeux. Il était vraiment éreinté. La chaleur le berçait, il était bien. Il baissa même sa garde et était en train de somnoler quand le tavernier refit surface avec la "spécialité" de la maison. Prenant sur lui pour ne pas exploser parce qu'on l'avait dérangé en plein sommeil, Serenap prit la chope et s'avança vers l'arche qui séparait la petite pièce de la grande salle et il observa les lieux. Ses yeux se posèrent encore sur le Berserk et il vit l'humain nettoyant le sol. Il grimaça.

"Il y a du personnel humain… Voilà qui explique pourquoi cet endroit est si écœurant… Mais je n'ai pas le choix, je vais passer la nuit ici. Je prendrai la meilleure chambre. Trouve moi un jeune vampire pour occuper ma nuit…"

Déjà, le regard du Prince jaugeait les clients pour en trouver un à son goût mais aucun n'était digne de son haut rang. Il soupira et retourna vers l'âtre pour s'asseoir sur le banc. La boisson était d'un rouge terne assez rebutant. C'était certainement un cocktail mais ce qui plu au jeune démon, ce fut cette fumée étrange qui s'en élevait. Il la regarda un instant rêvassant puis il leva les yeux.

"Qu'est-ce que tu fais encore là ? Vas préparer ma chambre et me trouver un compagnon… propre de préférence."

Son ton était à la limite entre l'ordre, l'insulte et le mépris pourtant le tavernier tint bon et expliqua qu'il fallait payer la chambre avant. Serenap se leva brusquement, déployant ses ailes de fureur et sa chope vola à travers la pièce jusqu'à percuter le mur derrière le tavernier. En un clignement de paupière, il était sur le démon et le plaquait contre le mur, une énorme boule de feu menaçant le visage à peine cornu. Bien sûr, les démons ne craignent pas le feu, mais dans ses moments là, le Prince avait une aura digne de son rang. D'une voix presque chuchotante, il siffla à l'adresse de l'homme qu'il envisageait de réduire en bouillie :

"Est-ce comme ça que tu t'adresses à ton Prince, Démon ?"

Le mot n'était pas une insulte mais prononcé comme si l'homme n'était qu'un être parmi les autres sans individualité. De tenancier comprit alors à qui il avait à faire et inclina la tête, demandant pardon et pitié, assurant qu'il allait s'occuper de tout. Se calmant un peu, Serenap fit disparaître la boule de feu et relâcha l'homme. Il se détourna et ajouta suffisamment fort pour être entendu :

"Et ramène moi une chope de ton immondice fumante !"

[HJ : A mon avis, il est plus intéressant que tu n'ais pas entendu l'identité de Serenap, mais si tu veux, tu peux l'avoir reconnu… Tu choisis…]

J’attends ma choppe de vin qui ne devrais pas tarder à arriver et c’est ce qui fut vite chose faite.
Le tenancier arrive donc avec une choppe vide dans une main et un pichet de vin noir dans l’autre. Posant le tout sur la tablée à laquelle je suis assise, il me sert vite une choppe de vin qu’il pose face à moi.
Malgré son apparence démon à lui aussi, je le vois trembler. Sans doute a-t-il peux que je ne lui reproche quelque chose mais je suis plutôt de bonne humeur ce soir alors il faut que tout le monde en profite.
Car comme tous les démons, quand je déchaine mas colère, mieux vaut ne pas se trouver dans les parages juste par simple précaution.

Puis enfin il repart en direction du comptoir derrière lequel il se positionne, fidèle à son poste afin de satisfaire les autres clients.
Je remarque également à quel point l’endroit peut être plaisant, la seule chose qui manque, c’est sans aucun doute un peu de distraction et je parle bien sûr par là de présence féminine.
Tout se passe remarquablement bien ce soir même si j’ai l’étrange impression qu’il va se passer quelque chose de grave dans les jours à venir.

Ce n’est peut-être qu’une simple pensée ou encore un cauchemar qui me travaille la tête et qui me harcèle mais sa pourrait être tout aussi bien un signe du destin.
Qu’est ce que je n’aime pas être comme sa, aussi soucieux de moi-même et de mon entourage mais je doits m’y faire…

Quelqu’un vient d’entrer dans la taverne car je viens d’entendre Cerberuss lâcher un léger bruit à l’extérieur.
Sans aucun doute un invité de marque pour qu’il réagisse ainsi mais seul la suite des événements pourront me le dire.
Et c’est alors que je vois un démon se présenter sur le palier de la porte d’entrée de la taverne.
Celui-ci a une allure des plus nobles et à ce que je vois, mon stade de démon est beaucoup plus avancé que le sien sa ne fait aucun doute.

Je laisse apparaitre un léger sourire sur mes lèvres en sentant la puissance que pouvait dégager ce confrère pourtant inconnu à mes yeux.
Que le monde est grand quand même pour n’avoir jamais remarqué ce démon en ces lieux auparavant.
Enfin, il était peut-être sous sa forme humaine jusqu’à présent et c’est la raison pour laquelle je ne faisais pas attention à lui.
Mais bon, encore une fois ce n’est qu’un détail auquel j’attache encore trop d’importance…

J’oublie donc cette nouvelle venue un court instant, je ne le regarde même plus.
A vrai dire, il ne m’intéresse pas du tout, ce n’est qu’un démon comme un autre à mes yeux et je n’est pas à m’en préoccuper plus que cela.
Le temps passe, les minutes se ressemblent alors que je déguste lentement ma boisson si bien servie.
Le goût du vin noir au contact de ma langue et de mon palais est si agréable, c’est un véritable délice.
C’est pour moi la spécialité de la maison, sa ne fait aucun doute et je suis formel.

Enfin, à peine le temps de boire quelques gorgées que déjà, je sens une autre présence arriver à l’extérieur.
Cette fois ci, Cerberuss notre si bon chien de garde aux allures de bête sauvage se met à grogner.
Une personne n’étant pas un démon arrive donc, peut-être que c’est pour moi qui sait. Je détourne la tête vers la porte alors que je vois une silhouette encapuchonnée s’approcher.
Et oui, c’est bien pour moi, les affaires reprennent.
La silhouette se dirige donc vers moi alors que je me redresse lentement. Mes ailes suivent mon mouvement mais elles ne dérangent personne derrière moi.
Enfin, voilà que la silhouette se trouve face à moi.
J’entends des bruits ou des cris dans mon dos mais je n’y porte que peu d’attention car voilà que la personne face à moi se met à prendre la parole.

Inconnu : « Avez-vous ce qu’il faut… Sypaël… »

Dans le genre rapide, il est champion celui là, il ne me laisse même pas le temps de le saluer avant de commencer le petit échange commerciale.
Bon, si c’est ainsi, je passe l’une des mes mains à ma taille afin de détacher la corde sur laquelle étaient accrochés les cranes humains et je pose le tout sur la tablée.
A coté du pichet de vin et de la choppe, sa aurait fait une jolie image souvenir (^^).
Je remarque alors un sourire sur son visage, il a l’air satisfait et sans un mot de plus, celui-ci empoigne les cranes un par un avant de les ranger dans une besace en cuir.
En échange, il me donne une bourse remplie de pièces d’or comme à caque échange avant qu’il ne finisse par disparaitre de nouveau.
Et oui, je travaille avec lui depuis presque deux ans et sa me rapporter pas mal.

En revanche, je ne sais pas ce qu’il va faire des ces cranes mais ce ne me regarde pas et je m’en moque complètement car désormais, l’argent est en ma possession.
Je prends de nouveau place sur le tabouret sur lequel j’étais assis depuis quelques minutes déjà, il n’a pas eu le temps de refroidir tellement l’échange a été rapide.
Sa me fait rire de savoir que des personnes échangent des cranes humains contre de l’or mais bon, c’est bénéfique pour moi alors j’en profite un maximum.

Et voilà que j’entends de nouveau des cris, je ne me retourne pas mais je sais déjà que c’est ce dernier démon à être entré qui gueule encore après le tenancier.
Franchement, après une journée de servitude, moi-même je n’est plus la force de pousser un seul cri, seule une situation délicate pourrait me pousser à le faire…

Serenap était de nouveau en train de somnoler sur le banc quand le Tavernier revint, tremblant, avec la chope d'alcool. Il s'inclina près du Prince et murmura d'une voix mal assurée :

"Monseigneur, quel genre de compagnie souhaitez vous que je vous trouve ? Préférez vous un humain ou un vampire ?"

Souriant mystérieusement, il répondit en prenant la boisson des mains du Tenancier :

"Quand ma mère aura convaincu le Roi, ces vermines d'humains ne seront plus acceptés sur l'île… Si tu n'as pas un vrai démon à portée de main, je ferai avec un Vampire. Tiens."

Une poignée d'or changea de main. Le Prince dépensait sans compter. Se reposant et profitant de la chaleur, il sirota la boisson. C'était plutôt fort mais absolument dégueulasse. La couleur aux reflets écarlates était pourtant intéressante tout comme cette fumée alors que le breuvage était froid. Certainement était-il tellement acide qu'il se rongeait lui même. Les yeux de l'Ala se posèrent sur le paysage nocturne qu'il pouvait voir à travers la fenêtre. Au loin, il apercevait le château. Ca lui faisait bizarre d'être si près de chez lui sans oser y retourner. Il avait conscience de craindre son père et cela l'énervait particulièrement contre lui même. Il aimait le château et il s'y sentait chez lui mais il ne supportait pas le regard de son père et n'aspirait qu'à le renverser. Les Démons vivent trop longtemps et s'il devait attendre que ce planqué claque pour hériter, il n'avait pas fini de poireauter.

Il finit sa chope et retourna sous l'arche entre les deux salles. Ses yeux se posèrent de nouveau sur le Berserk et son regard se voilà de haine. Quand le Tavernier revint vers lui pour lui demander ce qu'il pouvait faire pour lui, capricieux, Serenap commanda la même chose que "l'autre là" et retourna dans son antre surchauffée. Le pichet de vin noir ne tarda pas et on lui annonça qu'un Vampire de grande qualité était en train de lui être préparé. Serenap but un pichet, un deuxième pichet, un troisième pichet… Un fois fin saoul, il se leva, manqua de tomber et beugla pour que le tenancier vienne le guider (comprendre : l'aider à marcher). Le démon accouru et laissa son invité prendre appui sur lui alors qu'ils allaient vers les escaliers menant à l'étage.

Le jeune humain chargé du service de la salle se trouva par mégarde à portée de main de Serenap qui l'éjecta du passage d'un revers de sa main démoniaque. Le garçon vola jusqu'à la table du Berserk et la percuta tellement fort qu'elle fut renversée. Aussitôt, ignorant ses blessures, il se répandit en excuses auprès du démon arrosé de vin noir alors que Serenap partait dans un grand éclat de rire, satisfait d'avoir fait d'une pierre deux coup. L'humain et le Berserk. Craignant l'esclandre, le Tavernier parla d'une voix basse au Prince :

"Monseigneur, je vous en prie, montons, un Vampire à la beauté inégalable vous attend en haut, venez avec moi…"

Le démon commençait clairement à s'inquiéter pour son commerce quand le Prince parti dans un nouvel éclat de rire, manquant d'attirer sa "béquille" à terre avec lui.

"Toi, tu n'as jamais vu ma sœur…"

Brusquement, il redevint sérieux, posa un regard assassin sur le Berserk puis retourna son attention vers le tavernier avant d'ajouter avec un sourire entendu :

"Heureusement pour toi, d'ailleurs, j'aurai été obligé de t'arracher les yeux…"

Nouvel éclat de rire.

Je suis encore et toujours assis à cette tablée. Le vin est vraiment délicieux. J'apprécie particulièrement le service de cette taverne et même si certains clients peuvent aprraitre un peu louche, je ne m'en plaint pas.
Enfin bon, c'est ainsi et la vie continue, je ne vais pas arrêter de me faire plaisir en me préoccupant de la vie des autres démons.
Et puis j'ai bien mérité ce moment de repos, avec tout le travail que j'ai exécuté ces derniers temps, je pense que quelques jours de congés me ferais le plus grand bien.

Et c'est encore l'autre démon qui braille, visiblement celui ci n'est jamais satisfait. Je plaint vraiment le tenancier des lieux qui ne doit plus savoir quoi faire.
Je ne les regarde pas à sa non, c'est le genre de personne à créer des ennuis pour rien.
Ma choppe posée sur la tablée, je la tient fermement de ma main droite tendis qu'avec mon autre main, je me gratte le menton.
Ma peau est de plus en plus dure et j'ai l'impression de ne plus rien sentir désormais.

Le vent sur ma peau, les frissons qui me parcourent, tout sa est finit pour moi.
Mais bon, ayant atteint le stade de Berserk, je ne devrai pas m'en plaindre, je ne voudrai pas redevenir à nouveau un simple vampire comme avant.
Je me rappelle encore ces moments d'apprentissage en compagnie de mon tuteur mort aujourd'hui par ma propre arme.
Je devais le faire, c'est ainsi que doivent se dérouler les choses si je veut que tout se passe pour le mieux...

Enfin bon, ce n'est qu'un détail de mon lourd et long passé, à présent sa n'a plus d'importance.
Un léger sourire sur les lèvres, je porte de nouveau ma choppe à mes lèvres afin d'en boire l'intégralité du contenu.
Je la repose ensuite face à moi sur la tablée. Une odeur vint chatouille mes narines, celle de la viande fraiche.
Et c'est ainsi que je vois un serveur passer un plateau d'argent entre ses mains sur lequel étaient entreposés toutes sortes de viandes variés.
Alors, je ne me gêne pas pour empoigner au passage quelques morceaux au hasard que je pose ensuite sur la tablée à coté de ma choppe.

Pas le temps d'examiner le contenu douteux ou non de la viande que je la mange aussitôt.
Elle est vraiment fraiche et je peu encore sentit le goût du sang sur ma langue. Elle doit provenir de cette après midi au plus tard.
Je ne suis donc pas le seul à traquer les humains et autres créatures mystiques de ce vaste monde, enfin une bonne nouvelle.
Je termine bien vite de tout manger alors que l'autre client vint encore me déranger à crier aussi fort.
Certes nous sommes des démons et notre nature nous pousse parfois à devenir agressif et imprévisible mais dans cette taverne, je ne vois pas la raison de devenir ainsi insupportable.

Je prends donc le pichet de vin et je commence à en verser le contenu dans ma choppe jusqu'à ce que...
Qu... quelque chose vint me hurter, par simple réflexe, je relève le bras alors que je remarque un corps humain venir s'exploser à moitié sur la tablée.
Je l'est salement amoché en agissant ainsi mais ce n'est pas mon problème. Mon visage et couvert de vin, je suis trempé.
La tablée est complètement détruite et j'ai envoyé valsé la moitié du mobilier sur un mur de la taverne.

Je me relève donc, me tournant vers celui qui venait de faire sa, je commence à lui faire face de loin.
Juste le temps d'empoigner un morceau de la table sur le sol et d'en arracher le pied.
Désormais armé d'un morceau de bois assez épais, je ne compte pas lui faire de mal, c'est juste histoire de lui faire comprendre que je ne suis pas du genre à me laisser ainsi provoquer en public.
Mes deux yeux verts le fixent alors qu'il m'adresse ces quelques mots qui me font sourire avant que je ne lui réponde.

« Non inconnu, je ne connais pas ta soeur... »

Je m'approche enfin de lui, un serveur humain se dépêche de passer, il a de la chance car un peu plus et lui aussi allait finir contre un mur.
Alors je fixe le démon, ses allures royales me font réfléchir.
C'est bien la première fois que j'en vois un ainsi fait. Mes cornes par rapport aux siennes ne sont aps aussi majestueuse même si les miennes sont d'avantage plus grande.

« Dits moi, qui es tu pour te comporter ainsi envers tous ces gens ?! »

Il doit bien savoir quel genre de démon je suis, le genre de créature qui serait prêt à écraser la moindre petite bête s'il le fallait.
Le genre de mec qui ne fait pas de gaspillage et qui ne perd pas de temps avec du blabla inutile...
Je le fixe encore et toujours, je dois être à environ deux mètres de celui ci.
Comment va t-il réagir, qu'est ce qu'il va me répondre. Pour le savoir, il me suffit d'être passient et de rester sur mes gardes...

[à dimanche soir]

Le Prince Serenap avec l'alcool joyeux ce soir. Un rien le faisait rire et c'était une bonne chose puisqu'il voulait s'amuser un peu et oublier qu'il n'osait pas rentrer au château. Il riait donc tout en provoquant des catastrophes. En temps normal, les démons trop ivres pour se tenir étaient mis à la porte, mais on ne pouvait pas jeté le Prince à la porte comme cela. Tout comme il était impossible de lui faire un sermon ou quoi que ce soit d'autre. Il avait saccagé une partie de la grande salle avec ses ailes et en lançant des humains (un seul en fait) à travers la pièce et cela le faisait rire. Il fit une remarque sur sa sœur au Tavernier au moment où le Berserk s'approchait. Celui-ci (certainement à cause du regard mauvais mais totalement sans rapport que Serenap lui avait envoyé "juste parce qu'il avait envie") pensa que la phrase lui était adressée et y répondit. Le Prince entra alors dans un fou rire incontrôlable lâchant de temps en temps des remarques sur la sagacité du démon.

Le Prince était sûr de lui, hautain malgré son équilibre peu stable et absolument inconscient du danger potentiel puisque, a ses yeux, il était impossible qu'on s'en prenne à lui dans la cité de son père. Et, apparemment, son assurance fit réfléchir le Berserk qui lui demanda qui il était. Serenap se remit à rire. Il aimait cette manière de demander, il se délectait d'avance de voir ce démon soit disant puissant ramper à ses pieds. Il se calma un peu, se redressa, chancela, se retint à l'épaule du Tavernier et fit face au Berserk avant de lui dire d'un ton méprisant :

"Je ne suis pas quelqu'un que tu peux te permettre de tutoyer impunément, Démon…"

Sourire énigmatique. Il se redressa pour tenir en équilibre sur ses deux jambes, ailes déployées et se dit qu'il aurait bien eu besoin d'une queue dans cette situation pour s'appuyer dessus et être plus stable. Cela le frustra encore plus de ne pas encore être Berserk… Il se rendit alors compte qu'il ne donnait pas forcément une belle image de lui et qu'il ne fallait pas forcément qu'il décline son identité dans cet état. Ne tenant plus le tenancier par l'épaule, il lui fit un signe pour l'envoyer vers le bar.

"Apporte moi un verre d'eau glacée, j'ai l'esprit embrumé et je n'aime pas ça."

Eduqué à paraître parfait en toute circonstance, le Prince avait aussi appris à très vite dessaouler ou plutôt à garder l'esprit alerte malgré l'alcool, pour cela, il lui suffisait d'ingurgiter une grande quantité d'eau glacée. Attendant sa boisson et ignorant le "Tout de suite, Monseigneur" du tavernier, il planta son regard dans celui du démon et continua son discours arrogant :

"Tu devrais même ramper devant moi et demander pardon d'avoir osé m'adresser la parole. Tu es d'ailleurs bien impoli de me demander qui je suis."

Il s'avança vers le démon et, lui soufflant son haleine fétide dans la gueule, conclut dans un murmure provocateur :

"Je suis Serenap, le Prince du royaume d'Ygrath"

Il partit dans un nouvel éclat de rire. Il envisageait de forcer le Berserk à se prosterner devant lui, mais donner une image de tyran n'était pas son but principal. L'eau glacée arriva, il vida le verre et se senti déjà mieux. Souriant, il s'adressa au tavernier sans quitter le Berserk des yeux :

"Tavernier, resserres cet homme, c'est moi qui offre."

Etrangement, maintenant qu'il avait décliné son identité, il avait retrouvé un calme serein. Il était toujours très hautain et sûr de lui, mais de manière un peu moins désagréable bien que condescendante. Finalement, il daigna demander à son interlocuteur :

"Et toi, Démon, qui es-tu ?

[voilà, je vous rejoins, avec un joli post boulet XD]

Cela faisait près d'une heure que Xenaeve était dans la taverne, et depuis l'arrivée du prince, elle n'osait plus bouger de la table où elle s'était installée, dans un coin moins bien éclairé que les autres. Bien à l'abri sous une épaisse cape de laine grossière, - sous cette cape, elle n'avait même pas l'air d'une femme, il fallait l'entendre parler pour le deviner - elle gardait le nez baissé sur le bois de la table, se refusant à l'observer avec trop d'intensité. Elle n'osait pas non plus se lever et partir, car s'il ne l'avait pas encore remarquée jusque là, elle craignait qu'il ne la voit dès qu'elle se soulèverait ne serait-ce que d'un pouce de son banc. Aussi avait-il décidé de rester là, immobile et méconnaissable aux yeux de tous jusqu'à ce que son frère décide de lui-même de quitter la taverne. Alors elle avait observé cet homme qui, déjà qu'il n'était pas souvent en ville, il fallait qu'il soit dans CETTE taverne quand elle décidait d'en visiter une pour la première fois de son existence. Elle soupira, regarda la choppe d'ale qui était posée devant elle. C'était le fut le plus délicat pour le palais lui avait-on dit. Eh bien, plus délicat que quoi, elle aurait bien voulu le savoir. C'était amer, extrêmement mauvais, et ça rejoignait de très près l'odeur pestilentielle de l'endroit. Elle avait des haut-le-cœur depuis son arrivée, mais elle faisait tout son possible pour ne pas se laisser submerger par ses nausées. Elle était accoutumée à plus de classe, même pour une démone, et rêvait de celle qu'elle lisait dans ses bouquins étrangers et interdits. Cet endroit était… répugnant. Elle avait juste envie de s'en aller. De plus, les propos que tenait son frère lui faisaient l'effet d'une douche froide. Préparer une chambre et faire monter un homme… C'était le genre d'informations qu'elle ne désirait pas avoir sur quelqu'un de son entourage qu'elle admirait autant. Mais cela ne l'empêchait pas de l'admirer, avec ses ailes immenses et puissantes repliées dans son dos, son air sûr de lui, assuré, affirmant clairement ce qu'il est …

Toutefois, son regard s'assombrit quand elle constata que son frère était en train de se rendre ivre, à boire comme un trou tel qu'il le faisait. Est-ce que tous les démons de l'armée agissaient de la sorte ? Pire, à ce qu'on lui avait dit. Ils s'enivraient et détruisaient des villages, tuant hommes, violant femmes, enfants et – horreur – chèvres. Xenaeve était naïve, mais ce n'était pas seulement à cause de sa naïveté qu'elle croyait ces histoires. Tristement, elle savait qu'il s'agissait là de la nature des démons, et même de la sienne, bien qu'elle tentât à tout prix de la cacher, de l'écraser au fond d'elle-même. Elle aimait le sang, le savait, et elle se détestait de l'aimer ainsi, elle détestait le pouvoir incroyable que ce liquide carmin avait sur elle. Il lui embrouillait l'esprit, un peu comme l'alcool transformait le plus incroyable des hommes en véritable … elle ne trouvait pas les mots pour décrire le portrait actuel qu'elle se faisait de son frère.

Elle l'observa et se dit que si elle était brave, elle profiterait du tapage qu'il produisait pour s'enfuir. Dans cet état, il ne la verrait pas même si elle lui passait sous le nez. Puis, alors qu'elle se levait, elle se figea quand elle l'entendit parler d'elle. Elle se rassit brusquement, consciente que si un homme de cet endroit posait les yeux sur elle que Serenap le remarquait, il le tuerait de ces mains, devant ses yeux. Elle soupira et baissa à nouveau la tête. Son nez capta les effluves dégoutantes du breuvage et elle réprima une nouvelle nausée, plus violente que les autres. Même en ne regardant pas la scène, elle sentait venir la bagarre. Avait-elle réellement envie d'être présente alors que son frère arrachait la tête à quelqu'un ? Non. Déjà que l'odeur du sang dans cet endroit répugnant lui montait à la tête, il n'aurait pas fallu – oh ça non – qu'elle le voit gicler ou en reçoive sur elle. Elle se drapa un peu plus dans sa cape.

Après quelques minutes, les choses semblèrent se calmer. Le prince redevint moins affable, demanda même à ce que son esprit soit un peu moins embrumé. Elle releva le nez, les vit se diriger tous deux au bar, et décida qu'il était temps pour elle de partir. Seulement, dès qu'elle amorça le mouvement nécessaire pour se lever, un nouveau haut-le-cœur la submergea et elle ne put pas faire trois pas en chancelant avant de s'écrouler au sol à côté de sa table et de vomir tout ce qu'elle avait pu ingurgiter dans la journée. Elle toussa, suffoqua et s'essuya dûment les lèvres quand elle eut terminé cela. Elle se douta que tous les regards étaient tournés vers elle et décida qu'il était VRAIMENT temps pour elle de s'en aller. Mais comme elle allait passer la porte, le tenancier lui demanda de venir au bar pour régler sa consommation. Au bar … c'était là qu'était son frère et le Berserk. Elle resserra les pans de sa cape sur elle et s'avança à contre cœur, l'estomac encore un peu remué. Dieu qu'elle l'avait sensible celui-là… Vomir à cause d'une simple odeur. Odeur vraiment dégoûtante tout de même, soit dit en passant.

-Tenez, murmura-t-elle, essayant de faire paraître sa voix plus rauque que d'ordinaire, pour qu'elle ne fut pas reconnue par son frère.

Aussitôt les pièces dans la main du tenancier, elle tourna les talons pour partir, mais une main se posa sur son poignet et la retint.

[Logiquement c'est à Syphael de répondre : vous déciderez entre vous qui a attrapé le poignet de Xenaeve. Je sais que Syphael se plaignait qu'il n'y eut pas de femme dans la salle, et Serenap ne voudrait pas que sa sœur s'en tire ainsi … donc les deux se serait logique XD]

listening to Chamillionaire - Ridin' dirty (préfère la version white n nerdy)

[HJ : Voilà, on continue tous les deux, en espérant que tu ais l'inspi. Désolé pour le retard.]

Serenap venait à peine de demander son identité au Berserk qu'il y eu un remue-ménage non du à lui à l'autre bout de la salle. L'attention générale s'était détournée de lui et cela l'offusqua quelque peu. Son regard parcouru la taverne à la recherche de l'origine du dérangement et remarqua un démon camouflé sous une cape qui venait de régurgiter son repas. Finalement, il n'était pas le seul à avoir trop bu. Il se détourna, méprisant et commanda un second verre d'eau glacée qu'il vida d'une traite. Déjà son esprit était redevenu net et il pouvait se déplacer sans osciller. Sa force était même presque entièrement en son contrôle… presque.

Alors qu'il se tournait de nouveau vers le Berserk, il remarqua à la porte de la Taverne le démon vomisseur en train de partir sans payer. Il eut un sourire amusé qui disparu quand il vit la silhouette s'approcher du bar. La démarche lui paraissait étrangement élégante et il ne pouvait s'empêcher de le fixer. Il était presque hypnotisé par l'être donc il ne pouvait rien distinguer sous la cape qui lui cachait le visage. Mais il s'avança et tendit quelques pièces au tavernier. Serenap avait totalement déconnecté du reste, focalisé sur cette silhouette. Et au moment où il vit les doigts pâles et fins tendre la monnaie, il comprit pourquoi. La voix, bien que légèrement modifiée, le pétrifia sur place. Comment était-ce possible ? Un seul être dans tout Ygarth pouvait avoir cet effet sur les Démons et il était totalement inimaginable que cette personne soit là devant lui. Ce devait être quelqu'un d'autre. Un autre Vampire, une autre belle femme… Mais…

Instinctivement, il saisit le poignet fin alors qu'elle s'éloignait et la força à se tourner pour lui faire face. Le capuchon glissa légèrement et il put voir le visage de l'inconnue… Qui n'en était pas une. Brusquement, il l'attira contre lui, écrasant sans douceur le poignet donc il s'était saisi et s'assurant de l'autre main que le capuchon avait repris sa bonne place. Que faisait-elle ici ? Comment-était-ce possible ? Tout son corps tremblait de rage et ses yeux exprimaient une colère sans commune mesure. Il se tourna vers le tenancier pour s'assurer qu'il n'avait pas posé son regard sale sur sa si précieuse cadette et d'un ton où raisonnait sa colère, presque menaçant il demanda qu'elle chambre lui était réservée. Il avait brusquement dégrisé et le Berserk ne l'intéressait plus du tout.

On lui indiqua le chemin et sans douceur il tira la jeune fille dans les escaliers, la traînant presque derrière lui. Ils arrivèrent au premier étage et il se rendit compte que le capuchon était tombé libérant le visage et le chevelure de la Princesse. Un humain eut le malheur de passer par là et il se retrouva hurlant de douleur se tortillant au sol les mains sur ses yeux. Serenap venait de lui lancer une boule de feu dans le visage afin de lui faire perdre la vue en guise de punition d'avoir posé son regard sur sa sœur. Sans une pause, il la força à le suivre vers la plus grande chambre du premier étage. Il claqua la porte derrière lui et décocha une violente gifle à sa cadette. Sa vois s'éleva alors, pleine de colère, dans la pièce :

"Qu'est-ce que tu fais ici ? Qui t'a permis de quitter le château et de venir te mêler au peuple ? Crois-tu que tu peux te permettre de te faire passer pour une souillon ? N'as-tu donc pas conscience de l'aura que tu dégages ?"

Il marqua une pause, desserra son emprise jusqu'à la lâcher et ferma la porte à clé. Son regard se posa alors sur le Vampire tremblant qui était agenouillé, le visage incliné, devant le lit double. Serenap lui demanda s'il avait posé les yeux sur sa compagne et l'homme lui certifia que non. Souriant, ayant envie de punir sa sœur, le Prince décida de jouer un peu. Sans ménagement, il arracha un morceau de tissu des draps et se pencha vers le vampire qu'on avait sélectionné pour lui. Susurrant mais parlant assez fort pour que Xenaeve entende, il passa sa main dans les longs cheveux d'ébène du Vampire :

"Cela te sauve la vie, jeune beauté…"

Il passa son foulard de fortune devant les yeux du Vampire et le noua de telle manière à ce qu'il ne puisse plus rien voir. Le relevant lentement, il caressa ce corps mince, glissant ses doigts sous le tissu, sur la peau douce. Sensuellement, il ordonna à l'homme de se déshabiller et tourna son propre regard vers le Princesse. Ses yeux étaient mauvais, cruels. Tout comme sa voix pourtant terriblement douce.

"Est-ce donc ça que tu voulais voir, Xenaeve ? Tu veux connaître la vie du peuple, sa décadence ? Regarde donc ce spectacle, petite sœur, je suis certain que tu n'en as jamais vu de similaire…"

Les mains du Prince retinrent celles du jeune prostitué quand celui-ci voulu retirer le dernier de ses vêtements. Serenap ne voulait pas choquer sa sœur à ce point là, tout de même. Il espérait bien qu'elle l'arrête avant. Il délaissa son jouet presque nu pour se servir un verre au pichet de vin noir qui lui avait été préparé. Il le vida et en servit un second qu'il tendit à sa sœur.

"As-tu seulement conscience qu'en t'aventurant dans ce monde tu ne seras jamais à ma place à plutôt à celle de ce garçon ? Soumise, obéissante… Forcée !"

Il insista sur le dernier mot et vidant le verre qu'il tendait à sa cadette il ajouta d'un ton méprisant.

"Père est trop faible, il rêve te de mettre dans son lit ne l'as-tu pas remarqué ? Si j'étais Roi tu serais enfermé dans une tour avec l'interdiction d'en sortir tant que tu n'auras pas décidé de quitter enfin cette condition misérable de Vampire…"

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